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Assassinat de Jovenel Moïse : Une ancienne collaboratrice du défunt sommée de retourner sur des propos concernant Sophia Martelly

L’ancienne Première dame Sophia Martelly accorde un délai d’un jour franc à Marie Esther Antoine pour maintenir ou infirmer des propos confiés au journaliste du New York Times, Maria Abi Habib.

Dans une sommation datée du 20 décembre, l’ancienne Première dame d’Haïti, Sophia Martelly demande à la dame Marie Esther Antoine de maintenir ou d’infirmer les déclarations faites en son nom propre au Journal New York Times, dans son édition du 12 décembre, mise à jour en ligne le 14 décembre traduite et signée par la journaliste Maria Abi-Habib, éditrice en chef du Mexique.

Chargée de peaufiner la campagne de M. Moïse, Marie Esther Antoine avait affirmé que ce dernier était éclipsé par Michel Martelly. Craignant que la présence de celui-ci ne noie son candidat, Mme Antoine dit avoir convaincu le président de lui laisser l’espace nécessaire pour faire campagne seul. « Ce qui a déplu à l’épouse de Martelly, Sophia », assure t-elle.

La première dame s’est mise à la soupçonner, raconte Marie Esther Antoine. Elle l’a même faite venir en plein nuit au domicile de la famille de Martelly pour la réprimander de ne pas les avoir tenus informés de chacun de ses déplacements. Mme Antoine dit qu’elle a répliqué qu’elle était là pour travailler pour M. Moïse, pas pour la famille Martelly.

“C’est là que l’épouse me regarde et me dit : “Jovenel est une propriété. Tu n’as pas l’air de comprendre ça’”, se rappelle Mme Antoine. “J’étais choquée. Quand je lui ai demandé de répéter, elle est passée au français : ‘Jovenel est une propriété’.”

Dans le cas où Mme Esther Antoine maintiendrait de tels propos, elle aurait aussi le même nombre de temps pour fournir des preuves de ses propos, ajoute la sommation. Sinon, elle sera poursuivie avec la dernière rigueur devant le tribunal correctionnel pour délit de diffamation, puni par la législation haïtienne.

Suite à cet article du New York qui a fait grand bruit dans l’opinion publique, Washington Post, un autre journal américain, s’est même interrogé de la non-arrestation de l’ancien président Michel Joseph Martelly,  soupçonné d’être l’un des instigateurs de l’assassinat de son filleul politique.