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Bolivie : l’ex-présidente Jeanine Añez condamnée à 10 ans de prison

Accusée d’avoir participé à un coup d’État contre son prédécesseur, Evo Morales, l’ancienne présidente de la Bolivie, Jeanine Añez, a été condamnée, vendredi, par le tribunal de première Instance de La Paz, à 10 ans de prison.

Le tribunal de première Instance de La Paz a décidé vendredi 10 juin d’une « condamnation » à une « peine de 10 ans » d’emprisonnement, trois mois après le début du procès et 15 mois après son placement en détention provisoire.

Jeanine Añez, âgée de 54 ans, a été condamnée coupable de « manquement au devoir » et « décisions contraires à la Constitution et aux lois ». Elle est accusée d’avoir accédé à la présidence de manière inconstitutionnelle en novembre 2019, après la démission d’Evo Morales (2006-2019), sur fond de manifestations de masse liées à la présumée fraudes électorales dénoncées par l’Organisation des États Américains (OEA).

Elle avait annoncé qu’elle ferait appel d’une éventuelle condamnation : « Nous n’en resterons pas là, nous irons devant la justice internationale ». Les anciens chefs des forces armées, William Kalimán, et de la police, Yuri Calderón, tous deux en fuite, ont écopé de la même peine.

L’ancien cheffe de l’État doit par ailleurs encore être jugée lors d’un second procès pour « sédition, soulèvement armé et génocide » lorsqu’elle était présidente par intérim.

L’accusation de génocide fait suite à des plaintes de familles de victimes de la répression menée par les forces de l’ordre fin 2019 dans des fiefs de Evo Morales, qui a fait 22 morts selon un groupe d’experts indépendants.