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Crise en Ukraine : Quelles sont les origines des tensions avec la Russie ?

Le bras de fer entre l’Ukraine et la Russie domine l’actualité ces dernières semaines. Alors que les États-Unis et l’Europe mettent Vladimir Poutine en garde contre toute tentative d’invasion de son voisin, les diplomates se démènent pour éviter que la situation ne dégénère.

Pour cause, la Russie amasse des troupes à la frontière ukrainienne et des exercices militaires russes vont avoir lieu dans quelques jours. Ces tensions ont une origine profonde assez lointaine, car l’Ukraine et la Russie partagent une histoire commune. En juillet dernier, Vladimir Poutine estimait que « Russes et Ukrainiens étaient une seule nation ».

Cette histoire commune remonte à la Russie kiévienne, principauté ayant existé du IXe au XIIIe siècle, ou encore à l’éclatement de l’URSS. Depuis Moscou accuse régulièrement les autorités ukrainiennes de chercher à « dérussifier » leur pays, en favorisant la langue ukrainienne. L’Ukraine et la Russie sont ainsi à couteaux tirés depuis des années, plusieurs événements ayant alimenté les tensions.

Donbass et Crimée au centre du conflit

En 1932-1933 en Ukraine, plusieurs millions de personnes sont mortes dans la grande famine appelée « l’Holodomor ». Kiev qualifie alors cette tragédie de « génocide » orchestrée par Staline. Le Donbass, région de l’est de l’Ukraine, est l’épicentre du conflit entre les forces de Kiev et des séparatistes prorusses appuyés par Moscou. Ce bassin minier et industriel est économiquement vital pour l’Ukraine et constitue par la même occasion, un intérêt géopolitique pour la Russie.

Le Donbass est aussi au coeur d’une bataille culturelle entre Kiev et Moscou, qui soutient que cette région, de même qu’une large partie de l’Est ukrainien, est peuplée de russophones devant être protégés du nationalisme ukrainien. En 2014, l’annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée est également au centre des tensions. Son annexion par Moscou n’est pas reconnue par la communauté internationale et l’Ukraine réclame sa rétrocession.

Regain des tensions

Le 10 novembre 2021, Washington demande des explications à la Russie sur des mouvements de troupes « inhabituels » à la frontière ukrainienne. En avril, Moscou avait déjà massé environ 100.000 militaires à la frontière. Le président russe Vladimir Poutine accuse de son côté les Occidentaux de livrer des armes à Kiev et de mener des exercices militaires « provocants » en mer Noire et près de la frontière.

Le 28 novembre, l’Ukraine assure que la Russie a massé près de 92.000 soldats à ses frontières, pour une offensive fin janvier ou début février. Les autorités russes nient cette intention, accusant en retour l’Ukraine de masser des troupes dans l’Est du pays. En janvier 2022, Moscou commence à déployer des soldats au Bélarus pour des exercices « impromptus » de préparation au combat aux frontières de l’UE et de l’Ukraine.

Quelles solutions pour apaiser les tensions

Si les diplomates occidentaux sont à pied d’oeuvre pour tenter de trouver une issue au conflit, une seule solution pourrait y mettre fin, à savoir le statu quo. Les États-Unis devraient répondre à la demande russe de ne pas inclure l’Ukraine dans l’OTAN, et Moscou relâcherait ainsi sa pression militaire à la frontière.

Toutefois, Washington a déjà balayé d’un revers de la main la question de l’adhésion à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Joe Biden a en outre décidé de déployer 3 000 soldats en Europe de l’Est, prêts à intervenir.

 

Sources : RTL, Ouest France