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En Haiti, l’insécurité suscite la peur chez les universitaires

Des étudiants de plusieurs facultés dans plusieurs Universités à Port-au-Prince expriment la peur qui se manifeste chez-eux en raison de la montée de l’insécurité qui n’épargne personne.

Depuis plusieurs mois, l’insécurité bat son plein à Haïti plus précisément à Port-au-Prince où des individus armés opèrent comme ils veulent. Ils tuent et séquestrent comme bon leur semble sans avoir aucune crainte.

À Port-au-Prince, les universitaires de plusieurs facultés ne cachent pas les mots en vue de s’exprimer suite à la montée grandissante de l’insécurité au sein de la société haïtienne.

À l’Université La Pleiade sise à l’Avenue Christophe, un étudiant nous explique comment l’insécurité a fait un grand impact où la majorité des étudiants restent chez-eux dans le but de ne pas être des victimes.

« Mwen menm ki vin la a se komsi se lavi m m sakrifye e chak lè m soti e kòmsi m wè m pap antre ankò paske bandi isit se swa yo kidnape w oubyen yo fizye w. Kòm m pa gen le chwa, m reziyenm vin la a men lesprim pa dispoze vre pou sa sitou se kafou m soti poum vin la. » a déclaré le jeune étudiant en Sciences économiques.

À l’Université Quisqueya, la situation n’est pas différente. Des cours qui se dispensent à partir de 4h pour 7h du soir, les salles sont pratiquement vide et les étudiants qui sont présents laissent les cours à partir de 5h30 en vue de rentrer chez-eux.

Toutefois, un étudiant en Sciences Politiques nous explique que les bandits opèrent tous les soirs non loin de l’Université Quisqueya et ils prennent le plaisir de violer les étudiantes, ce qui augmentent la peur chez nous.

« Nan Monjoli a la a bandi yo toujou ap veye etidyan Kiskeya yo pou fè dap piyanp sou yo e se youn nan rezon nan rezon ki fè majorite nan nou pa twò renmen kite lannuit pran nou la a menmsi pwofesè a poko lage » a martelé l’étudiant.

À l’UEH, plus précisément à la Faculté des Sciences, la situation est beaucoup plus compliquée surtout avec les étudiants qui habitent dans des zones difficiles comme Martissant, Croix-des-Bouquets se trouvent dans l’obligation de dormir à la Faculté malgré les conditions inappropriées.

« Isi a pa gen kote pou dòmi men nou reziyen nou dòmi sou 2 chèz oubyen atè a malgre jan yo di epi marigwen ka p plede pike nou ki vin lakoz sitiyasyon nou vin pi konplike, men nou reziyen nou viv konsa paske kote nou soti yo, bandi fè sa yo vle e nou bezwen aprann yon bagay pou nou goumen ak lavi a » a déclaré un étudiant de la FDS avec un visage très fatigué.

Malgré le phénomène d’insécurité qui affecte le bon fonctionnement de la majorité des Universités à Port-au-Prince, les étudiants se trouvent dans une situation psychologique difficile, les responsables du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle et du gouvernement tout entier ne pipent aucun mots.

De ce fait, les étudiants demandent aux responsables de prioriser l’éducation haïtienne surtout là où les étudiants dorment sur les chaises, une situation inappropriée pour apprendre.