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ÉTATS-UNIS: KETANJI BROWN JACKSON, PREMIÈRE JUGE AFRO-AMÉRICAINE À LA COUR SUPRÊME, A PRÊTÉ SERMENT

La juge progressiste Ketanji Brown Jackson est devenue ce jeudi la première magistrate noire à prêter serment à la Cour suprême, une entrée historique sans effet immédiat sur le virage à droite toute du temple américain du droit.

Au cours de la dernière semaine, la Cour suprême a annulé le droit des Américaines à avorter, consacré le droit de porter une arme en public ou encore élargi la place de la religion dans la sphère publique. Et, deux heures avant que la juge de 51 ans ne prête serment dans le bâtiment de marbre blanc, ses juges conservateurs ont limité les moyens fédéraux pour lutter contre le réchauffement climatique.

« Un immense pas en avant »

Ketanji Brown Jackson avait été choisie fin février par le président démocrate Joe Biden, qui avait promis pendant sa campagne de nommer, pour la première fois, une femme noire à la plus haute institution judiciaire du pays, vieille de 233 ans.

« Sa prestation de serment historique aujourd’hui représente un immense pas en avant pour notre pays, pour toutes les jeunes filles noires qui se voient maintenant représentées au sein de notre plus haute cour », a applaudi le président américain dans un communiqué.

Le dirigeant américain n’a eu cesse de vanter les « qualifications extraordinaires » de cette diplômée d’Harvard, qui possède une expérience dans le privé et le public, a été avocate et juge fédérale. « KBJ », comme elle est surnommée, avait été confirmée par le Sénat début avril.

Le rapport de force n’évolue pas

Il s’agissait de la première nomination de Joe Biden à la haute Cour, dont la mission est de veiller à la constitutionnalité des lois et de trancher les importants débats de société aux Etats-Unis.

Ketanji Brown Jackson remplace le magistrat progressiste Stephen Breyer, 83 ans, qui prend sa retraite. Son entrée à la Cour suprême ne changera toutefois pas le rapport de force au sein du prestigieux collège de neuf magistrats.

Avant Joe Biden, Donald Trump a en effet eu l’occasion de nommer trois juges à la Cour suprême, ancrant l’instance dans le conservatisme, possiblement pour plusieurs décennies, comme l’illustrent ses décisions les plus récentes.