22 novembre Actualités / Justice
Haiti-Crise: de zéro à moins l’infini
- Alparète Lenz Beth Ferlyn
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Crise multiforme, c’est ce qui fait la une au sein de la société haïtienne depuis plusieurs mois et elle s’amplifie depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet 2021 dans sa résidence privée à Pèlerin 5.
Installé par la communauté internationale via le Core Group, le docteur Ariel Henry dirige le pays depuis plus de 12 mois à titre de Premier ministre, avec comme mission d’organiser des éléctions et jusqu’à date, le contraire se voit puisqu’il n’y a aucun signe qui prouve que la machine électorale est en marche en Haiti.
Face à l’incapacité du docteur Ariel Henry de remplir sa mission, des acteurs de la classe politique haitienne signent des accords en vue d’une sortie de crise. Jusqu’ici, cette solution semble être étouffé dans l’oeuf. Accord de Montana, accord pour une gouvernance apaisée et efficace pour la période intérimaire et tant d’autres, tous n’arrivent pas à trouver la porte de sortie de cette crise qui plonge le pays dans le chaos.
Si des accords signés entre des acteurs de la classe politique et de la société civile n’offrent aucune alternative, le Premier ministre Ariel Henry qui n’a aucun mandat reste à la tête du pays en s’imposant beaucoup plus et en mettant en application les voeux de la communauté internationale sans réfléchir sur la situation lamentable de la population haïtienne.
Des groupes de gangs armés se multiplient au sein de la société haïtienne, les familles haïtiennes sont livrées à elles mêmes. La Police Nationale d’Haiti est impuissante face à l’extension des groupes de gangs dans le pays. Malgré tout cela, le docteur Ariel Henry, chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale reste ferme à son poste et son patron est certainement satisfait de sa performance.
Malgré son incapacité de diriger le pays et de trouver une solution à la crise haïtienne, le docteur Ariel Henry a eu la possibilité de diriger le Ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales après que la communauté internationale avait demandé la révocation du ministre de la justice, Berto Dorcé et le ministre de l’intérieur, Litz Quitel et ces derniers avaient présenté leur lettre de démission en Conseil des ministres.
Lors de son discours d’installation à la tête du MICT, le docteur Ariel Henry a eu le courage de déclarer qu’il ne sera pas disponible au sein du Ministère mais il laissera son chef de Cabinet qui lui transmettra les messages des employés. Brefff, voici la situation dans laquelle se trouve le pays.
Si le Premier ministre de facto Ariel Henry exprime son autorité sans valeur aux yeux de la population haïtienne, il ne parle plus d’organisation d’élections dans le pays comme il l’avait l’habitude de le faire.
Depuis avant son installation au sein du Ministère de l’intérieur, le docteur Ariel Henry affichait déjà son incapacité à la tête du pays lorsqu’il avait sollicité l’aide de la communauté internationale dans le pays.
Si des mouvements de protestations populaires qui ont été organisés contre le gouvernement en place après l’annonce de l’augmentation du prix du carburant dans le pays, les responsables gouvernementaux restent jusqu’ici inflexibles, on se pose la question est-il vraiment nécessaire d’organiser des mouvements dans le pays si oui, n’est il pas nécessaire de venir avec un autre plan de Bataille. Sinon, la situation risque d’être tournée contre de la population.
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