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Haïti : Jovenel Moïse tué parcequ’il enquêtait sur des personnalités liées au trafic de drogue, Selon le New York Times

Le président Jovenel Moïse a été tué, selon le journal américain New York Times, parce qu’il s’apprêtait à rendre aux autorités américaines une liste de personnalités haïtiennes sur lesquelles il enquêtait, liées au trafic de drogue et d’armes.

Le président haïtien Jovenel Moïse était en train de dresser une liste de responsables politiques et d’hommes d’affaires liés au trafic de drogue avant son assassinat en juillet, rapporte samedi 11 décembre le New York Times, qui ajoute qu’il prévoyait de donner les noms au gouvernement américain.

Toujours selon le journal, le défunt président avait ordonné de n’épargner personne, pas même les faiseurs de rois qui l’avaient propulsé au pouvoir – une mesure parmi d’autres, prises à l’encontre de trafiquants de drogue présumés, qui auraient pu motiver son assassinat.

Certaines des personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête sur son assassinat, ont avoué que récupérer la liste des noms des personnes suspectées d’être impliquées dans le trafic de drogue était une priorité, indique le journal citant trois responsables haïtiens proches de l’enquête.

« Le document faisait partie d’une série plus large d’affrontements entre M. Moïse et de puissantes personnalités politiques et du monde des affaires, dont certaines étaient soupçonnées de trafic de stupéfiants et d’armes », a écrit le Times, indiquant que l’ancien président Michel Martelly ainsi que son beau-frère, Charles « kiko » Saint-Rémy occupaient une place centrale dans la liste du président.

Pour rappel, Jovenel Moïse a été tué par balles lors d’un raid nocturne à son domicile par un groupe d’hommes armés incluaient d’anciens soldats colombiens. Les autorités haïtiennes ont arrêté 45 personnes mais n’ont encore inculpé personne pour le meurtre.