Il vous faut environ 45000 gourdes pour avoir un backup de la PNH pour arriver avec vos marchandises à Morne Cabrit

Des commerçants qui veulent se rendre dans le Nord avec ses marchandises en passant par le Plateau Central ne cessent de verser une forte somme éxigée par des agents de la Police Nationale d’Haiti (PNH) en vue de ne pas être victimes des actes de banditisme. Selon des informations dont disposent notre rédaction, il vous faut environ 45000 gourdes pour avoir une présence policière de Port-au-Prince à Morne Cabrit.

Des actes de corruption ne cessent de produire au sein de la société haïtienne. Dans tous les secteurs de la vie nationale, la corruption bat son plein.

Aujourd’hui, au sein de la PNH, ce fléau ne cesse de faire son chemin surtout avec la montée en puissance des groupes de gangs armés dans le pays.

Des commerçants venus du Grand Nord interrogés par notre rédaction ont exprimé leur calvaire lorsqu’ils sont venus à Port-au-Prince en vue d’acheter des marchandises.

« J’ai versé 45000 gourdes à un backup de police afin que je puisse traverser les zones qui sont contrôlées par les bandits jusqu’à Morne Cabrit » a déclaré un commerçant.

Plus loin, il nous explique que les policiers prennent plaisir dans cette situation puisque l’un des policiers lui avait demandé 60000 gourdes. Lorsqu’il ne voulait pas payer cette somme, le policier lui a déclaré: » ou genlè panse m pap fè kòb poum manje ak bandi yo dayè si gang te ka ret konsa li tap bon paske yo pa janm peye nou fok nou bwase ».

Un autre commerçant rencontré nous a fait savoir qu’il tentait de passer sans avoir une présence policière mais malheureusement, il a rencontré une dizaine de gangs armés qui lui ont pris au moins 990000 gourdes après avoir pris plusieurs de ses marchandises.

D’autres commerçants interrogés n’ont pas caché les mots pour critiquer le comportement de ses policiers et ils demandent aux responsables de la PNH de prendre des décisions contre ces agents de la PNH qui profitent de cette situation pour augmenter leur capital économique.

« Si yo pa di on mo nan bagay sa a nap rive on kote, polisye yo ap mande nou nenpòt 70000 goud pou pase ak nou depi sou wout ayopò a pou rive anba mòn kabrit » a martelé un commerçant.

Si des policiers sont présents avec des commerçants en vue de les protéger contre les groupes de gangs, cela n’empêche pas la montée en puissance des bandes armées dans plusieurs zones. Malgré tout, nos dirigeants restent muets comme quoi tout fonctionne normalement.