Insécurité : Plus de 125 personnes tuées à Bel’Air et à Cité Soleil durant les mois d’août 2020 à mai 2021, selon le RNDDH

23 mai

Insécurité : Plus de 125 personnes tuées à Bel’Air et à Cité Soleil durant les mois d’août 2020 à mai 2021, selon le RNDDH

Emmanuel sainsilien
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Un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains(RNDDH) fait état de 125 personnes assassinées dont 19 femmes dans les quartiers de Bel’Air et de Cité Soleil, au cours de la période allant des mois d’août 2020 à mai 2021.

Ce rapport du Réseau National Défense des Droits Humains, paru en date du 20 mai, fait un lourd bilan des dernières attaques armées perpétrées dans les quartiers de Bel’Air et Cité Soleil qui a causé beaucoup de pertes en vie humaines et matérielles sous le silence des autorités étatiques.

« À Bel’Air 81 personnes au moins ont été assassinées par balles dont 12 femmes. 36 personnes ont été tuées, d’août à décembre 2020 et 45 autres, de mars à mai 2021. 24 sont portées disparues et 18 autres ont été blessées par balles », indique le RNDDH.

Aussi, 165 maisons ont été incendiées, 13 autres ont été pillées, rendant sinistrées 262 personnes qui étaient soit propriétaires, soit locataires. 296 enfants sont devenus orphelins d’au moins un de leurs parents.

Toujours selon le rapport, au cours de cette période, 44 personnes ont été assassinées par balles dont 11 femmes dans le quartier de Cité Soleil. 7 personnes sont portées disparues, 15 autres ont été blessées et une femme violée. Ensuite, 3 maisons ont été incendiées. 132 enfants sont devenus orphelins à la faveur de ces événements sanglants.

« Appelés en renfort par des survivants-tes de ces massacres, des agents de la PNH ont affirmé n’avoir pas reçu l’ordre de leurs supérieurs d’intervenir et les autorités judiciaires ont affirmés au RNDDH que les victimes n’ayant pas porté plainte, elles ne sont pas intervenues dans les zones concernées par ce rapport, même pour dresser des procès-verbaux de constat des faits relatés par les survivants-tes », déplore le RNDDH.

Fort de ces constats, l’organisme de la défense des droits humains demande aux autorités étatiques en général, au Conseil Supérieur de la Police Nationale(CSPN) en particulier de mettre fin aux massacres, d’arrêter et transférer aux autorités judiciaires tous les bandits armés, de sanctionner les auteurs intellectuels et de mettre fin à l’utilisation des maigres ressources de la PNH au bénéfice des gangs armés.