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La Fédération des Barreaux d’Haïti se gonfle et réagit à la correspondance de Guyrlande Mesadieu.

En réaction à la correspondance datée du 15 juillet 2021,la Fédération des Barreaux d’Haïti ( FBH ) à la réception de cette requête le 20 juillet dernier, à travers laquelle Maître Guyrlande Mesadieu requiert la soumission de deux listes d’avocats en vue de la formation des tribunaux référendaires et électoraux, a soulevé des grognes.

La Fédération des Barreaux d’Haïti a mis en exergue la ténacité du Conseil Électoral Provisoire à vouloir poursuivre le référendum constitutionnel et la formation des tribunaux électoraux ce qui pour lui n’est qu’un échéancier électoral des moins surprenants :
« Votre volonté de poursuivre cet échéancier électoral paraît pour le moins surprenante, dans ce contexte de dégradation sécuritaire qui a conduit dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021 à l’assassinat du président Jovenel Moïse. Les attaques répétées contre le principe même de la séparation des pouvoirs et la neutralisation de toutes les garanties prévues pour assurer la continuité de l’État aboutissent aujourd’hui à une situation extrême », regrette la Fédération des Barreaux.

Parallèlement, dans ce contexte actuel que patauge le pays, la FBH a jugé nécessaire de rappeler à la présidente du CEP, madame Guyrlande Mesadieu leur position exprimée le 30 janvier 2021 dans la résolution 2021-01 qui avait statué sur la crise institutionnelle profonde qui prévaut au pays depuis bien des mois et qui n’a pas cesser de s’aggraver.
« Le Conseil Électoral Provisoire ( CEP ) nommé unilatéralement par le président Jovenel Moïse ne jouit d’aucune légitimité pour organiser les prochaines échéances électorales » considère la FBH aux termes de ladite résolution.

Par ailleurs, la FBH en a profité pour rappeler à l’épouse d’Anthonal Mortimé, madame Mesadieu qui, a été choisi par trois regroupements d’organisations des Droits Humains pour les représenter au Conseil Électoral Provisoire, telles la ligue haïtienne des droits de l’homme, l’ONDH ainsi que le réseau des droits humains Sud’Est, que le CEP a été formé de manière inconstitutionnelle et en dehors de tout consensus. Pire encore, il n’a pas prêté le serment d’usage par devant les juges de la cour de Cassation de la République.

En conséquence, la FBH réitère son engagement de veiller à l’application des provisions légales, la bonne marche des institutions et insiste sur le fait que la disparition tragique de monsieur Jovenel Moïse ne saurait apporter un surcroît de légitimité à cette institution qui, pour elle fait partie du problème et non de la solution. Dans la mêlée, elle se dit consciente que l’heure est grave et veut que la sortie de cette crise soit régit d’un effort concerté des forces vives de la nation par un dépassement de soi au profit de l’intérêt général.

Notons que ce CEP composé de neuf membres qui a vu le jour le vendredi 18 septembre 2020, avait pour principale mission aux vœux de l’article 2 de l’arrêté d’organiser le référendum constitutionnel afin de doter le pays d’une nouvelle constitution et d’organiser les élections locales, municipales, législatives et présidentielles.