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« La Police nationale d’Haïti fait tout pour que Jovenel Moïse n’obtienne jamais justice », dixit Samuel Madistin

Environ trois semaines après l’assassinat crapuleux de Jovenel Moïse,  la Police Nationale d’Haïti a présenté des présumés assassins à la presse et émis des mandats contre plusieurs suspects. Néanmoins, tout porte à croire que l’ancien président n’obtiendra pas justice en raison des agissements de l’institution policière. Une thèse soutenue par l’avocat Samuel Madistin.

L’ex candidat à la présidence a pointé du doigt, lors d’une entrevue ce 29 Juillet sur Magik 9, les agissements de la PNH pour que Jovenel Moïse n’obtienne   pas justice. « Je vois que la Police nationale d’Haïti fait tout son possible pour empêcher que Jovenel Moïse obtienne justice. Et c’est très grave », a-t-il déclaré.

« Yon prezidan pa ka mouri 7 jiyè  pou jodi a 29 jiyè pou  dosye a nan men lapolis toujou. Éske la polis se kabinè enstriksyon? La police fait du show médiatique. Chaque semaine le DG de la police donne une conférence de presse et donne des informations erronées », a commenté l’homme de loi.

Il a rappelé que le Code d’instruction criminelle définit les règles -des étapes- en matière de procès criminel dont celle de l’investigation policière, celle de l’autorité de poursuite, celle de la juridiction d’instruction et enfin celle de la juridiction de jugement. « La loi définit ce que peuvent faire les responsables et dans quel délai », a-t-il précisé.

Les failles relevées tout au long de l’enquête pourront compliquer la tâche aux avocats du feu président lorsque le dossier sera retransmis à la justice, selon Me Madistin. La PNH aurait par exemple auditionné les suspects pendant 7 à 8 heures de temps. Les 18 ressortissants colombiens appréhendées  suite à ce crime n’auraient pas bénéficié de soutien juridique 22 jours après leur arrestation, à en croire le journal colombien El Tiempo ». Des failles que peuvent exploiter les défenseurs des prévenus.

Si Jovenel Moïse s’est mis à dos une grande partie de la population,  son assassinat n’a pas pour autant laissé indifférent ses opposants. À l’image sa famille, ils exigent que justice lui soit rendue. Ce, en dépit du fait que cette justice a eu du mal à exister sous son administration.