Le Premier ministre Ariel Henry justifie son maintien au pouvoir face au vide juridique
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Ariel Henry a justifié ce lundi 7 février son maintien au pouvoir, en plein vide juridique sept mois après l’assassinat du président Jovenel Moïse, estimant que la crise ne permettait pas de distraction politicienne.
Avec tous ses ministres en arrière-plan, le Premier ministre Ariel Henry a fait une adresse à la nation ce lundi 7 février, date marquant la chute des trente six ans de la dictature des Duvalier dans le pays. À l’occasion, le chef du gouvernement en a profité pour lancer un message aux initiateurs de l’Accord de Montana voulant installer un président et un Premier ministre à la tête du pays.
“La situation du pays est trop grave pour que l’on perde notre temps à tenir un jeu de chaises musicales à la tête de l’État”, a déclaré Ariel Henry. “Personne n’a ni l’autorité ni le droit pour se réunir dans un hôtel où à l’étranger pour décider, en petit comité, de qui sera président ou premier ministre”, a critiqué M. Henry.
Toujous dans sa prise de paroles, le premier ministre de facto rappelle que le premier janvier dernier, il a été victime d’une tentative d’assassinat. “Ils ont tiré sur de paisibles citoyens. Ceux qui veulent prendre le pouvoir en bandits et en terroristes, c’est en terroristes et bandits armés que nous allons les traiter”, promet M. Henry.
Par ailleurs, il soutient que le moment est venu pour donner une chance au peuple haïtien de choisir ses dirigeants à travers des élections crédibles, libres, honnêtes et démocratiques, entre autres. Pour cela, Ariel Henry réitère son appel au dialogue particulièrement aux initiateurs de l’accord de Montana pour résoudre la crise.