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Les acteurs politiques et la société civile peinent à trouver une sortie de crise.

Déjà onze jours depuis que le pays est sans président. Onze jours depuis le lâche assassinat horrible et crapuleux du chef de l’État, Jovenel Moïse. Onze jours depuis que le pays est en état de siège. Les acteurs politiques et la société civile n’arrivent toujours pas à trouver un consensus pour une sortie de crise.

Claude Joseph, Premier ministre ad intérim, dirige le pays en deuil avec pour principaux objectifs, l’enquête sur l’assassinat du chef de l’État et l’organisation de ses funérailles. Ariel Henry, le Premier ministre nommé par Jovenel Moïse avant son assassinat, peine à monter un gouvernement. La tentative ratée des huit sénateurs du sénat haïtien de faire de Joseph Lambert, président du sénat, le successeur de Jovenel Moïse met à nu la lutte acharnée pour la conquête du pouvoir.

La classe politique et les organisations de la société civile, quant à elles, comme à l’accoutumée, multiplient des rencontres, font des alliances, pour certaines contre nature. Cependant, en dépit de toutes les stratégies utilisées n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord pour sauver le pays comme ils l’ont toujours soutenu. Maintenant que Jovenel Moïse dit « Nèg bannann nan » est mort, ils n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord sur l’après « Nèg bannann nan ».

En l’occurrence, la signature de la semaine dernière d’un protocole d’entente entre le PHTK, le parti de Jovenel Moïse et des organisations politiques de l’opposition comme la fusion, le RDNP, l’INITE, l’AAA, entre autres, pour faire de Joseph Lambert le président provisoire et d’Ariel Henry le Premier ministre n’a pas été validée par des partis comme Fanmi Lavalas, Pitit Dessalines, Secteur Démocratique et Populaire.

En conséquence, la Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise et le comité d’appui aux travaux de la conférence citoyenne qui se donnait pour objectif de « Trouver sur la base d’un large consensus, un accord pour solution haïtienne à la grave crise multidimensionnelle qui secoue le pays » a échoué.

Dans un communiqué publié par cette dite structure, il est énoncé « La concertation inter haïtienne est en difficulté !
Après plusieurs démarches réalisées auprès de diverses institutions, la dernière réservation confirmée a encore été annulée. La commission et le comité d’appui s’activent à trouver au plus tôt une alternative pour garantir la réalisation de l’événement ».

En ce sens, le Secteur Démocratique et Populaire propose « La mise en place, de toute urgence, de l’Autorité Morale Indépendante ( AMI ),totalement au-dessus de la mêlée partisane, pour, après débats et discussions, procéder à une fusion des différentes propositions de sortie de crise en vue d’aboutir à une proposition unique susceptible d’aider le pays à sortir de l’impasse ».

Par ailleurs, cette organisation politique veut que l’AMI soit composée de cinq membres issus du secteur des droits humains, de la presse, des confessions religieuses, du secteur patronal et de l’unité.

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