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Les cas de kidnapping s’augmentent, la population est livrée à elle-même

Les cas de kidnapping ne cessent d’augmenter au sein de la société haïtienne depuis plusieurs jours. Selon des informations dont disposent notre rédaction, 22 cas de kidnapping ont été recensés la semaine dernière à Port-au-Prince.

Les lignes ne bougent pas en Haïti, les nouvelles sont, depuis bien des temps toujours les même dans le pays. Kidnapping, vols, viols, instabilité politique, inflation galopante, détérioration des conditions de vie constituent la toile de fond du quotidien haïtien. S’agissant de l’insécurité, les cas recensés dans plusieurs zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince sont majoritairement produits sous les regards impuissants de la Police Nationale.

Face à la flambée des actes de kidnapping, les citoyens aux abois refusent de taire leur indignation. Dans des échanges que nous avions eus avec des citoyens de la capitale haïtienne, la plupart déplore que ce phénomène ait des graves conséquences sur le bon fonctionnement du pays.

Pour Jean Joseph Steevenson, les actes de kidnapping très en vogue dans la société haïtienne est le résultat de l’absence de plan de sécurité de nos dirigeants.

« Si les autorités de l’État avaient un plan de sécurité et si la majorité de nos dirigeants n’avaient pas des relations étroites avec des groupes de gangs, le phénomène de kidnapping serait éradiqué dans notre société » a-t-il déclaré.

Pour un jeune étudiant en Psychologie à l’Université d’État d’Haïti (UEH), que nous avions rencontré à l’Avenue Christophe, la montée grandissante du kidnapping témoigne tout bonnement de l’inexistence de l’Etat.

« Il n’y a rien à ajouter sur ce sujet. Le phénomène de kidnapping qui bat son plein dans le pays exprime l’inexistence de nos dirigeants, en gros, l’inexistence de l’Etat. Nous sommes arrivés dans cette situation en raison de la participation de la communauté internationale dans notre politique qui nous impose des dirigeants incompétents. » a martelé le jeune étudiant.

Plus loin, une marchande dont des proches ont été victimes du kidnapping déplore que des citoyens se trouvent dans l’obligation de disposer de l’argent pour payer des groupes de gangs au cas où leurs proches seront fauchés par la machine infernale du kidnapping.

Un citoyen rencontré à la rue du Champ-de-Mars, sous couvert d’anonymat informe qu’il faut y avoir un chambardement dans ce système en vue de trouver une solution à ce phénomène. Si non Haïti risque le pire.

Si les actes de kidnapping augmentent au sein de la société haïtienne, cela semble ne pas inquiéter les autorités haïtiennes. Au contraire, elles priorisent une histoire de consensus politique visant à organiser des élections sans avoir aucun plan pour faciliter la tache aux électeurs.