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9 September 2024
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Lors de sa visite en Haïti, le GPE a discuté du malaise des parties prenantes résultant de la non-publication de l’Accord du 3 avril

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  • août 20, 2024
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Lors de sa visite en Haïti, le GPE a discuté du malaise des parties prenantes résultant de la non-publication de l’Accord du 3 avril
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Le Groupe de Personnalités Éminentes de la CARICOM a discuté lors de sa visite en Haïti avec le CPT et le PM Garry Conille, du malaise des parties prenantes résultant de la non-publication de l’Accord du 3 avril.

Du 11 au 16 août 2024, le Groupe de Personnalités Éminentes de la CARICOM a visité Haïti, en réponse à une invitation du Président du Conseil présidentiel de transition et aux appels des parties prenantes. Au cours de cette importante visite, le GPE a discuté sur plusieurs points avec les membres du CPT, le Premier ministre Garry Conille, des représentants des parties prenantes haïtiennes, entre autres.

À travers une déclaration en date du 20 août 2024, le GEP informe qu’il a été encouragé par le fait que le CPT semble faire des efforts pour surmonter les retards dans la mise en place d’un certain nombre d’institutions et d’entités clés requises par l’Accord du 3 avril entre les parties prenantes, telles que le Conseil électoral provisoire (CEP), l’Organe de contrôle de l’action gouvernementale (OCAG), le Conseil de sécurité nationale et la Conférence nationale.

Lors de sa visite, le Groupe de Personnalités Éminentes de la CARICOM a également touché la question de l’éloignement entre certains secteurs et leurs représentants au Conseil et des frictions qui en résultent a été soulevée. “Le GEP a également discuté du malaise des parties prenantes résultant de la non-publication de l’Accord du 3 avril, de l’absence des institutions essentielles proposées, de l’inaction du Conseil et de l’impact négatif sur le Conseil de son inaction face aux allégations de corruption contre trois de ses membres” précise la déclaration.

La crise sécuritaire en Haïti a été également soulignée, notamment les difficultés rencontrées par la police haïtienne et la force kenyane pour faire face à ce phénomène. “La préoccupation commune exprimée était que la force kenyane manquait à la fois de personnel et d’équipement et, par conséquent, n’avait pas la capacité de tenir le territoire reconquis” précise le GPE en soulignant que la nécessité de fournir un financement adéquat à la MMSS pour résoudre rapidement ces pénuries d’équipement et de personnel a été soulignée, des nécessités également requises par la Police Nationale d’Haïti.

Le Premier ministre Garry Conille de son côté a clairement indiqué que le manque de ressources et l’effondrement des institutions de l’État constituaient des obstacles, mais que des efforts étaient en cours pour résoudre les problèmes socio-économiques et humanitaires critiques qui assaillaient la population. En outre, le chef du gouvernement a souligné que, si le problème de l’insécurité n’était pas résolu, les progrès dans d’autres domaines critiques de l’action gouvernementale seraient très probablement compromis.

“Lors des réunions avec un large éventail de représentants de la société civile et des partis politiques non représentés au sein du CPT et du gouvernement, l’opinion commune s’est dégagée sur la nécessité d’une réinitialisation et d’une reconfiguration du Conseil Présidentiel de Transition”. Plus loin, les représentants des partis politiques non liés au CPT ont dénoncé le caractère non inclusif du Conseil des ministres et les avantages pécuniaires et autres dont pourraient bénéficier, à l’approche des élections, les partis politiques représentés au Conseil par l’intermédiaire de leurs ministres désignés.

Par ailleurs, il est également que les retards dans la mise en place des institutions essentielles, la nécessité d’une plus grande efficacité pour atteindre les principaux objectifs dans les délais impartis et l’impact corrosif des allégations de corruption ont contribué à la fragilité du processus de transition. “Les allégations de corruption n’auraient pas pu survenir à un pire moment et devront être résolues rapidement afin de préserver l’intégrité de l’institution et la confiance du public dans le processus de transition” poursuit le GPE, précisant qu’une enquête sera d’une importance cruciale.