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Manifestations du 18 novembre : La FJKL met en doute le professionnalisme de la Police Nationale d’Haïti

La Fondasyon Je Klere (FJKL) met en doute le professionnalisme de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Elle demande au DG Léon Charles de poursuivre les policiers coupables d’usage abusif de la force dans les manifestations du 18 novembre.

Dans une note de presse publiée ce vendredi 20 novembre, la FJKL dit noter que ce mouvement de protestation a touché de nombreuses communes du pays : Cap-Haïtien, Gonaïves, l’Estère, Saint-Marc, Delmas, Tabarre, Port-au-Prince, Cayes, Jérémie,Mirebalais, Jacmel […]. « Le problème d’insécurité atteint donc l’ensemble du territoire national et les revendications du peuple haïtien contre le pouvoir gagnent du terrain », a fait remarquer l’organisation.

Au niveau de la région métropolitaine, la FJKL dit constater que les forces de l’ordre ont fait preuve d’un manque de professionnalisme criant. À titre d’exemples, la PNH a fait usage abusif de la force dans les zones suivantes :

Au carrefour Alix Roy, des manifestants ont commencé à se réunir de manière pacifique au carrefour quand la police est intervenue brutalement en faisant un usage massif de gaz lacrymogène pour les disperser. Des résidents de la zone ont beaucoup souffert de cet usage excessif et injustifié de gaz lacrymogène par la Police. Cette façon d’agir est utilisée par la Police dans plusieurs autres zones de la région métropolitaine.

À Delmas 48, par l’usage abusif de gaz lacrymogène et de balles réelles, la Police a mis une fin prématurée à la manifestation soulevant, de ce fait, la colère des manifestants. Il s’en est suivi l’incendie d’un véhicule de police immatriculé au numéro 1-00093 posté à Delmas 69 et une tentative d’incendie d’une station d’essence à Delmas 63 ; en outre, plusieurs véhicules ont eu leurs vitres brisées.

« Le bilan de la journée de manifestation en termes de ratio de blessés au niveau des membres des forces de l’ordre et des manifestants est concluant : La PNH ne considère plus le droit de manifester comme un droit démocratique. Elle prend position pour le pouvoir politique. Elle est donc politisée et n’agit pas comme un corps professionnel chargé de garantir l’exercice des droits démocratiques », déplore la FJKL.

Par ailleurs, la FJKL dresse un bilan de huit personnes blessées par balles soignées à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH). « Ce bilan ne tient pas compte des cas de blessés par balles en caoutchouc qui ne sont pas faits soignés dans les hôpitaux visités par la FJKL après la manifestation », souligne t-elle.

La FJKL demande en ce sens, au nouveau directeur général a.i de la Police, Monsieur Léon Charles, d’identifier et de renvoyer à la justice répressive, les policiers coupables d’usage abusif de la force, notamment le chauffeur du véhicule de la Brigade d’Opération et d’Intervention Départementales (BOID) qui a heurté de plein fouet la motocyclette des manifestants provoquant deux cas de blessures graves.

 

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