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Nicaragua : L’ambassadeur américain est «persona non grata» avant même son arrivée

Nouvel épisode de tension entre le Nicaragua et les États-Unis. Managua a retiré jeudi 28 juillet l’autorisation d’entrée sur le territoire du nouvel ambassadeur américain. Il l’accuse d’ingérence. Tout s’est joué lors d’une audition du futur ambassadeur devant le Sénat.

Hugo Rodriguez avait été nommé par Joe Biden au mois de mai, mais il devait encore recevoir l’aval du Congrès américain. Jeudi, il s’exprimait donc devant la Commission des relations extérieures du Sénat. Dans sa déclaration, il évoquait les prisonniers politiques, les fermetures forcées d’ONG, les Nicaraguayens qui quittent par centaines de milliers un pays qualifié de dictature. « Les États-Unis se sont prononcés contre ces abus et, si ma candidature est confirmée, je continuerai à le faire », explique le diplomate.

Dans une lettre adressée au département d’État américain, le Nicaragua répond que ce sont des « déclarations irrespectueuses » et une « ingérence ». L’autorisation d’entrée est retirée au futur ambassadeur de façon immédiate.
Entre les deux pays, les relations sont très tendues depuis les grandes manifestations anti-gouvernementales de 2018 qui étaient une tentative de coup d’État pilotée par les États-Unis, selon Managua.

Des relations très tendues, mais pas rompues

Depuis, les sanctions prises par Washington et son refus de reconnaître la 3e réélection consécutive de Daniel Ortega ont creusé le fossé. Impossible de discuter avec les Américains, selon le président nicaraguayen : « Quel dialogue peut-il y avoir avec le diable ? Nous aimerions avoir de bonnes relations avec les États-Unis, mais c’est impossible. »

Le pays reste pourtant un important partenaire commercial pour le Nicaragua. Washington soutient qu’une forme de « communication bilatérale » existe toujours et que les États-Unis continueront à « faire pression pour la libération des prisonniers politiques ».