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Résumé de l’intervention du candidat à la Présidence de la Transition, Edgard Leblanc Fils, à l’émission Booster, Radio Méga ce lundi 24 janvier 2022

Répondant à la première question de Romanès Samedi sur sa personne, le Sénateur Leblanc a brièvement présenté son parcours académique, professionnel et son entrée en politique. Élu Sénateur en 1995, son souci premier était de voir les institutions de L’Etat en marche. Cette envie lui a permis de mettre en place les structures de fonctionnement du Sénat avant de mener d’autres actions parlementaires qui vont impacter plus tard tout l’Etat. Compte tenu du fait que la nécessité d’instaurer la gouvernance locale l’imprègne dès son jeune âge, il a vite poussé
toutes les initiatives politiques qui ont conduit au vote des lois établissant les collectivités territoriales. Sous l’insistance du Journaliste, il a expliqué le contexte de sa participation aux élections de second degré
de 2016 par l’Assemblée nationale, desquelles il n’était pas sorti vainqueur à cause des faiblesses protocolaires de ladite Assemblée et des trucs inhérents aux pratiques politiques haïtiennes.
Son échec aux compétitions de 2016 face à Jocelerme Privert ne lui laisse aucune déception. J’ai toujours respecté le droit et la liberté des gens de décider comme ils veulent, j’ai choisi la politique, je la pratique avec discipline et le respect des règles, je veux qu’elle soit bonne et noble, argumente t-il.

Soulignant la débâcle sociale qui complique davantage la vie politique en Haïti, il a plaidé en faveur de la réforme du système politique du pays, seul capable de faciliter une meilleure organisation de la société. La situation de la classe politique telle qu’elle se présente aujourd’hui est anormale, estime t-il. Elle mérite d’être organisée et modernisée pour que les partis soient des instruments utiles et facilitent la bonne gouvernance.

Le Professeur Léonidas, co animateur de l’émission, qui a loué l’honnêteté et le désintéressement du Sénateur quant aux intérêts particuliers, s’intéressait à connaître sa position face aux mauvaises pratiques de certains hommes d’affaires du pays. La réponse de celui qui aspire à denir Chef de l’Etat est claire : le pays ne compte pas que mauvais hommes d’affaires. Il y en qui payent l’Etat, qui sont prêts à contribuer au rehaussement de la société. Il n »y a que l’Etat qui est trop faible, qui est incapable d’appliquer la loi pour que les concernés se conforment. Le changement du pays, son développement fera l’affaire des investisseurs, ils n’ont aucun intérêt à se mettre à contre courant, estime Monsieur Leblanc. L’Etat se doit d’encourager et d’accompagner ceux qui investissent et qui produisent dans le pays, siuligne t-il. L’homme politique réputé intègre et honnête, croit qu’un partenariat entre l’Etat et les hommes d’affaires du pays devrait permettre la construction de grandes infrastructures, notamment les routes. Il dit refuser de regarder les problèmes en face, mais plutôt la solution.

Expliquant le contexte de sa participation à la démarche de Montana et de sa candidature pour présider la transition, le Sénateur Leblanc se dit favorable à une transition courte. Le changement pour lui, se fait dans le temps. Il pense que ceux qui auront la charge de la Transition devront faire preuve de sérieux en donnant de bons exemples dans leurs actions, pour parvenir à la fin de la Transition à des élections acceptables.

La question de sécurité est pour lui la première des priorités. La résolution de ce problème crucial demande une approche police/militaire et une approche sociale. Il croit que la PNH dispose de la potentialité pour mettre fin à l’insécurité, il lui manque seulement des moyens et une volonté de l’Etat qui doit intervenir pour que les chefs de gangs cessent d’être des modèles pour les jeunes. Il souhaite que toutes les armes existant sur le territoire soient enregistrées par la Police.

Son regard sur la date fatidique 7 février qui mettra fin à l’exercice gouvernementale de fait du Docteur Ariel Henry, est tout à fait optimiste quant à la possibilité d’un consensus. Il pense que l’accord de Montana, le groupe PEN, le Tiers du Sénat et le gouvernement defacto, sont des forces qui doivent conjuguer leurs efforts pour définir le consensus nécessaire à la passation de pouvoir au 7 février 2022 en absence d’organisation d’élections dans le pays.