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Résumé de l’interview du candidat à la Présidence de la Transition, Edgard Leblanc Fils, avec Radio Métronome

Celui dont la carrière politique a débuté en 1991 sur fond de rejet du coup d’État militaire, s’est d’entrée de jeu présenté, en réponse à la question de Corvington. Il a expliqué avec dextérité sa participation à la construction de l’Organisation du Peuple en Lutte ( OPL ) et son apport à la stabilisation du système politique en tant Sénateur, au rayonnement de l’Etat, particulièrement en tant que Président du Sénat et de l’Assemblée nationale de 1995 à 2000. Il cadre dans le contexte, sa candidature pour la Présidence de la Transition dans la démarche de l’Accord de Montana qui repose sur le consensus et la rupture. Le Sénateur Leblanc a souligné qu’il déteste le clivage politique, le clanisme et la partisannerie. Il croit qu’il est urgent de mettre fin à l’instabilité politique, économique, institutionnelle du pays qui retient la vie du Peuple haïtien comme otage.

Il croit en outre qu’un large consensus pour faciliter l’avènement du pouvoir de Transition au 7 février 2022 est indispensable. Tout en saluant le dynamisme du Bureau de Suivi de l’accord de Montana qui a su anticiper dans des négociations ayant faciliter un protocole d’entente entre l’accord de Montana et le groupe PEN, il a plaidé en faveur du dialogue avec d’autres acteurs, avec notamment le gouvernement de fait qui détient le pouvoir en vue d’éviter la logique de rapport de force qui n’apporte pas toujours de résultat optimal.

La question de l’insécurité est sa première priorité pour la Transition. C’est le premier problème à résoudre au plus vite, estime t-il. Il se propose de rétablir la libre circulation dans le pays, les artères de Port-au-Prince en particulier dès qu’il accède au pouvoir. Toutefois, il croit qu’il faudra prioser deux approches pour pallier le problème : l’approche police/militaire et l’approche sociale sans aucune compromission. Mettre en place une unité anti gangue dans l’institution policière est une nécessité pour le Sénateur Leblanc qui se propose d’être créatif.
L’homme politique a une approche endogène de l’économie. Le pays doit tourner le dos à l’économie de rente pour promouvoir la production et la créativité.

Il a un point de vue claire sur l’international. C’est un partenaire à ne pas négliger estime t-il tout en mettant en avant la nécessité de recouvrer la souveraineté nationale, seule capable de nous rendre libre et indépendant. La coopération du pays avec l’international doit se faire dans le respect des uns et des autres, argumente t-il. Il dit prendre acte du support de l’international communautaire, des États-Unis en particulier, au processus de dialogue et de négociation en Haïti à l’approche de 7 février 2022, date que cette Communauté attendait pour dresser le constat de fin de mandat de l’ex président Jovenel Moïse, assassiné et par ricochet, celui du Docteur Ariel Henry qui assure la continuité de son mandat. Fin.