Société: Le bureau du secrétariat d’État des handicapés pris en otage depuis une semaine
- Karl Vensky PIERRE
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Des personnes à mobilités réduites ont envahi les locaux du bureau du secrétariat d’État des Handicapés et l’ont pris en possession. Ils sont les victimes des actes de banditisme en juin dernier, ayant mis feu dans leur camp, situé à Delmas 2. Maltraitée et oubliés, ces handicapés décident de se révolter.
Trois roches rapprochées, feu en bois allumé, une chaudière dessus. Des ustensiles noirâtre dissimulés dans la cour. Des personnes à mobilités réduites cuisinent leur repas aux locaux du bureau du Secrétariat d’État des handicapés, pris en otage, à nazon, commune Port-au-Prince, depuis une semaine.
Ils sont des fugitifs des actes criminels des gangs armés qui ont mis le feu dans leur camp en Juin dernier à Delmas 2. Ils abritaient dans ce camp depuis le séisme du 12 Janvier 2010, ayant ravagé le pays.
Ils critiquent en effet, la secrétaire d’État, Soinnette Désire, qui n’a pas pris en compte leur charge depuis leur déplacement au bas-Delmas. Ils ont été seulement logés dans une école nationale à Pétion-Ville, sans pour autant recevoir les soins appropriés à leur situation, ont-ils expliqué.
Nous habitons aux côtés des vers, de la saleté, racontent-ils, là on nous a été placé. Nous sommes venus ici, au local «officiel» de la secrétaire d’État pour revendiquer nos droits, disent-ils.
Ces handicapés revendiquent qu’une seule chose : Une clef. Ils veulent en fait avoir un espace décent à habiter et vivre comme des êtres humains. Alors que de son côté, Mme Soinnette Désire, secrétaire d’État des personnes handicapées rejette toute l’idée de procurer une maison à ses protégés. Le bureau n’en a pas, dit-elle.
Elle annonce de ce fait des mesures drastiques pour libérer le bureau. Les autorités compétentes sont déjà informées en ce sens. Ces dernières auraient même déjà visité l’espace, qui semblait abandonné et parlé aux révoltés. «Le bureau doit fonctionner», tance Mme Désire. Donc, ces individus doivent vider les lieux.