Sommet du G7 : Les Occidentaux prêts pour la guerre d’usure face à Vladimir Poutine
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Au sommet du G7, les puissances occidentales annoncent de nouvelles sanctions pour asphyxier la machine de guerre russe et soutenir l’Ukraine dans la durée.
Alors que l’offensive russe en Ukraine entre dans son cinquième mois, il s’agit de signifier à Vladimir Poutine que l’appui du bloc occidental à Kiev ne s’érode pas et ne se fissure pas. Message martelé à son arrivée à Elmau (Alpes bavaroises, en Allemagne) par Joe Biden : Nous devons rester unis. Et par Olaf Scholz : Nous ne nous sommes pas divisés et nous ne le ferons pas, a appuyé le Chancelier allemand, hôte du sommet annuel du Groupe des sept puissances économiques (États-Unis, Canada, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France et Italie).
Qu’en attendre ?
Des sanctions supplémentaires, dont l’une se dessinait ce dimanche 26 juin : un boycottage de l’or russe, deuxième poste de recettes à l’export pour Moscou après les hydrocarbures. Il s’agit d’asphyxier la machine de guerre russe, a déclaré Charles Michel, le président du Conseil européen, prudent sur cette mesure.
Les gouvernants du G7 doivent aussi discuter des façons d’atténuer les conséquences de la guerre et de leur propre fermeté : inflation qui peut lasser les populations, substituts au gaz russe, pénurie alimentaire… Objectif : tenir plus longtemps que les Russes.
Que peut le G7 ?
Seul, pas grand-chose, c’est un club de concertation économique, les représailles relevant ensuite de chaque pays. Mais ce sommet s’inscrit dans une riposte globale des démocraties libérales au nationalisme agressif de Vladimir Poutine.
La réponse politique a été donnée, jeudi 23 juin, quand l’UE a ouvert la porte à l’adhésion à terme de l’Ukraine. Mercredi 29 juin, à Madrid, les trente pays de l’Otan examineront le volet militaire : supplément d’armes réclamé par Kiev et élargissement de l’alliance – contrarié par la Turquie — à la Suède et à la Finlande.
Comment réagit Poutine ?
Par le défi. À la veille du G7, la Russie a tiré, samedi 25 juin, une salve inhabituelle d’une cinquantaine de missiles contre Kiev et plusieurs villes, puis une quinzaine hier. Elle dit avoir frappé un camp d’entraînement proche de la Pologne, une usine d’armes à Kiev et des combattants étrangers.
Il n’empêche : d’après le renseignement anglo-saxon, les troupes russes en Ukraine sont si usées qu’elles peineraient à avancer au-delà du Donbass (est). Pour Boris Johnson, c’est le moment d’inverser la vague, autrement dit d’accroître l’aide pour permettre à Kiev de contre attaquer.
Avec Ouest-France