Le stade Sylvio Cator de Port-au-Prince occupé par des gangs armés

Le stade Sylvio Cator de Port-au-Prince a été vandalisé et occupé par des groupes lourdement armés qui sèment la terreur dans la capitale haïtienne depuis tantôt deux jours.

« La Fédération haïtienne de football (FHF) informe la famille du football, la presse et le public en général que le stade Sylvio Cator et ses environs sont envahis et occupés par les gangs armés depuis tantôt 2 jours (29 février et 1 mars) », peut-on lire dans un communiqué daté du 3 mars 2024.

Au cours de cette attaque armée, l’institution précise dans son communiqué qu’un des employés de la FHF a été séquestré et sa vie a été menacée. « Nous ne connaissons pas pour le moment l’ampleur des dégâts. Dès que possible, une évaluation sera réalisée avec l’appui d’un juge de paix », a-t-elle informé.

Par ailleurs, la FHF condamne avec véhémence ces actes de violence qui auront sans doute de graves répercussions sur le football haïtien qui tente de s’en sortir malgré tout avec le support valeureux des dirigeants de club dans l’organisation d’une compétition spéciale en vue d’encourager les loisirs, la récréation pour ce peuple tant stressé et pour faciliter la représentation du football dans les compétitions de la Concacaf.

Depuis jeudi, Port-au-Prince est le théâtre de violences perpétrées par des gangs armés affirmant vouloir renverser le Premier ministre Ariel Henry, actuellement absent de la capitale. Ces gangs, regroupés sous le nom de «Vivre ensemble», coordonnent des attaques ciblées dans la capitale, visant des sites stratégiques tels que la prison civile, l’aéroport international et des bâtiments de police. La violence a déjà causé la mort d’au moins quatre policiers depuis jeudi, et des dizaines de personnes ont été blessées dans un pays en proie à une grave crise politique, sécuritaire et humanitaire.