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Fermeture des entreprises: le mouvement syndical exprime sa préoccupation

Dans une note rendue publique, le mouvement syndical haïtien se dit préoccuper par le licenciement massif des travailleurs et
travailleuses dans toutes les sphères de l’économie nationale et particulidrement le secteur textile.

Par le biais de la Confédération dss Travailleurs Haitiens (CTH), la
Confédération des Travailleurs et Travailleuses des Secteurs Public et Privé (CTSP), Entè Sendikal
Premye Me/Batay Ouvriye (ESPM/BO), la Centrale Nationale des Ouvriers Haitiens (CNOHA),
la Centrale Autonome des Travailleurs Haitiens (CATH) et le Front National des Syndicats
Haitiens (FNSH), le mouvement tient à rappeler ce que cette vague de licenciement est faite dans un contexte extrêmement difficile où le chômage et l’insécurité rongent les familles haïtiennes et les membres de ces familles perdent l’espoir d’avoir de meilleures conditions de vie.

« L’heure est grave, la situation des travailleurs et travailleuses s’aggrave et le gouvernement ferme les yeux pour ne pas regarder la réalité en face. Entre temps, les entreprises de tous les secteurs continuent d’abandonner les travailleurs sur la route du chômage. Un simple indicateur pour le secteur textile permettrait de comprendre le drame de la classe laborieuse. » lit-on dans la note.

Plus loin, le mouvement syndical haïtien se dit être choqué et alarmé par le caractère illégal de cette vague brutale de licenciement qui ne respecte pas les dispositions prévues aux articles 44 et 45 du Code du Travail en ce qui concerne le préavis et les employeurs n’offrent aucune compensation pécuniaires aux travailleurs et travailleuses.

« Le mouvement syndical haitien rappelle aux employeurs et au gouvernement que les dirigeants syndicaux et les délégués syndicaux sont des personnes protégées par la Convention 87 de I’Organisation Internationale du Travail (OIT) portant sur la liberté syndicale et la Convention 98 de I’OIT sur la négociation collective sans oublier la recommandation 143 de I’OIT sur les relations de travail dans les entreprises. En cas de licenciement, les représentants syndicaux ne doivent pas être renvoyés, ils doivent garder leur poste de travail. Si l’entreprise devrait fermer, les représentants syndicaux devraient-être renvoyés en dernier. Malheureusement dans le secteur textile, ces principes ne sont pas respectés. »

En conclusion, le mouvement syndical haïtien déplore le fait que les employeurs ne consultent pas les syndicats dans le
mécanisme de renvoi et profitent du contexte pour se débarrasser des dirigeants syndicaux et dénonce le fait que certaines entreprises sont fermées sans payer les charges sociales notamment la cotisation de retraite pour les travailleurs et travailleuses à I’Office
Nationale Assurance Vieillesse (ONA).