Au Kenya, 73 membres présumés d’une secte retrouvés mort après avoir jeûné pour « rencontrer Jésus »
Getting your Trinity Audio player ready... |
Le bilan de l’affaire des membres présumés d’une secte au Kenya qui pratiquaient le jeûne extrême à des fins religieuses est passé à 73 morts contre 58 auparavant, ont annoncé, lundi 24 avril, des sources policières. Sous l’emprise d’un gourou, les fidèles se seraient laissés mourir de faim.
Le prédicateur avait déjà été arrêté le mois dernier. Le bilan de l’affaire des membres présumés d’une secte qui pratiquaient le jeûne extrême à des fins religieuses dans une forêt de l’est du Kenya, est passé à 73 morts, contre 58 auparavant, ont annoncé, lundi 24 avril 2023, des sources policières. Sous l’emprise d’un gourou, les fidèles se seraient laissés mourir de faim.
« Nous avons retrouvé 73 corps dans la forêt jusqu’à ce soir » et les recherches de nouveaux corps « se poursuivront demain », a indiqué à l’AFP un policier impliqué dans l’enquête. Le chiffre de 73 morts a été confirmé par un autre responsable policier.
Les fidèles se seraient laissés mourir de faim
Le chef de la secte, Makenzie Nthenge, s’est rendu le 15 avril à la police, avant d’être placé en détention. Selon les médias locaux, six fidèles de Makenzie Nthenge ont également été arrêtés. L’affaire doit être examinée par la justice le 2 mai.
Dans un rapport dont l’AFP a eu connaissance, la police avait dit avoir reçu des informations faisant état de personnes « mortes de faim sous prétexte de rencontrer Jésus après avoir subi un lavage de cerveau par un suspect, Makenzie Nthenge, pasteur de l’Église Internationale-de-Bonne-Nouvelle ».
Selon des médias locaux, Makenzie Nthenge avait été arrêté et inculpé le mois dernier, après que deux enfants étaient morts de faim sous la garde de leurs parents. Il avait ensuite été libéré moyennant une caution de 100 000 shillings kenyans (environ 670 €).
Le président dénonce des cultes « terroristes »
Le président kényan William Ruto a promis, lundi 24 avril, des mesures contre les cultes « terroristes » qui « utilisent la religion », après ce drame survenu dans l’est du pays qui suscite un débat sur les failles sécuritaires et législatives face à ces organisations.
Les recherches se sont poursuivies lundi dans la forêt de Shakahola, située près de la ville côtière de Malindi, où des dizaines de corps ont été exhumés de fosses communes ces derniers jours. Les autorités ont lancé une vaste enquête sur l’Eglise Internationale de Bonne Nouvelle (Good News International Church), à laquelle appartiennent nombre de victimes.