Démentèlement des groupes de gangs armés: la PNH exprime sa motivation

Alparète Lenz Beth Ferlyn
0 Comments

Le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti, Frantz Elbé, se réjouit des opérations menées par les policiers contre les gangs armés, tout en annonçant que la police continuera de se mobiliser pour éradiquer les bandits, tout en souhaitant que le mariage entre la population et les policiers se poursuit dans le respect de la loi en vue d’éradiquer les actes de banditisme.

Ce n’est pas un rêve, ni une blague. Depuis des années, des bandes armées se pullulent dans le pays et elles occupent presque tout le territoire national. Le malheur dans tout cela, ces malfrats sont équipés en armes et munitions.

Ils volent, violent, kidnappent, tuent, en gros, ces hors la loi ne cessent de terroriser la population civile. Le pire, aucune zone n’est épargnée. Bref, il n’y a plus de différence entre les quartiers populaires et les zones considérées comme des zones résidentielles. Une fois kidnappée par les malfrats, les membres de la famille de la victime sont toujours entre l’enclume et le marteau parce qu’il est souvent difficile de trouver la somme réclamée par les ravisseurs.

« On avait kidnappé ma tante il y a environ deux mois. Pour payer la somme nous avons effectué des prêts. Le pire dans toute cela, nous sommes dans l’incapacité de rembourser la dette » a déclaré Me Jackson Saint-Germain Joseph.

Une fois contrôlée par les groupes de gangs, la population se trouve dans l’obligation d’abandonner leur zone en se refugiant sur des places publiques qui ne sont même pas sécurisées par les autorités haïtiennes. En fin de compte, nous pouvons dire que ces citoyens qui méritent une assistance de la part des autorités de l’Etat sont livrés à eux-mêmes.

Les bandits imposent leur loi, la Police elle même baisse les bras dans des opérations mal planifiées. On se rappelle bien le 12 mars 2021, sous la commande de Léon Charles, 5 agents de l’unité SWAT avaient été tués à Village de Dieu, fief du caïd, Izo. Jusqu’à date, le corps de ces valereux policiers n’ont pas été récupérés malgré les promesses qui ont été faites par les autorités aux membres des policiers victimes.
Le 26 janvier 2023, sous le commandement de l’actuel Directeur de la PNH, Frantz Elbé, 6 policiers de l’UDMO ont été assassinés par des bandits armés à Liancourt, département de l’Artibonite.

Malgré toutes ces pertes enregistrées au côté de la PNH, la lutte pour démenteler les groupes de gangs se poursuit et les policiers expriment leur détermination à mettre un terme au règne des malfrats.

Après que la population a tué, puis brûlé 14 présumés bandits à Canapé-Vert le 24 avril dernier, plusieurs zones ont entamée un mouvement appelé « operasyon bwa kale » visant à déloger les groupes de gangs où les citoyens tuent, lynchent, brûlent tous les présumés bandits ou tous ceux qui ont des relations avec des chefs de gang.
Depuis lors, le mariage entre la population et la PNH est célébré, un acte qui augmente la motivation des agents des forces de l’ordre.
Depuis plusieurs jours, des agents de l’UTAG et SWAT se trouvent au Bicentenaire, à Portail Léogâne, à Martissant et à Fontamara en vue de remédier la situation dans cette artère qui est largement contrôlée par des criminels notoire.

« Des agents de la Police Nationale d’Haïti sont présents à l’entrée sud de la capitale depuis plusieurs jours en vue de démenteler les groupes de gangs armés qui terrorisent la population » a déclaré le DG a,i de la PNH à radio et télé Métropole.

Plus loin, le DG de la PNH Frantz Elbé demande à la population de garder son calme tout en collaborant avec les forces de l’ordre qui ont la mission de protéger et servir la population.

Si le mouvement bwa kale a apporté des résultats positifs au sein de la société haitienne surtout avec la collaboration de la population et la PNH, bon nombre se pose la question. N’est-il pas volontaire lorsque les autorités de l’État ne trouvent aucune formule pour changer la donne? Nos dirigeants, travaillent-ils pour la bonne marche de notre société? Jusqu’ici, il est difficile de répondre à ces questions mais ce qui est claire, le gouvernement en place n’opte pas pour ce mouvement au contraire, il invite la population à remettre les présumés bandits aux autorités judiciaires.