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Haïti-protestations : Plusieurs écoles à Carrefour gardent leurs portes fermées

Depuis ce lundi, plusieurs écoles se trouvant dans la commune de Carrefour gardent leurs portes fermées. Les activités scolaires sont paralysées suite à la mobilisation des policiers dans la commune.

L’assassinat de six policiers par le gang de Savien à Liancourt le 25 janvier dernier a soulevé la colère des policiers et de la population. Port-au-Prince et certaines villes de province ont connu une situation de tension le jour suivant cette tragédie.

Barricades et pneus enflammés dans les rues. Les contestataires ont même attaqué la résidence du Premier ministre Ariel Henry, l’aéroport International Toussaint Louverture a été aussi attaqué par des policiers. Revenant du 7 ème sommet de la Communauté des États latinos-américains et caribéens (CELAC) tenu le 24 janvier en Argentine, le PM Ariel Henry a même été ciblé par les attaques des manifestants.

À l’instar des autres régions du pays, la situation n’a pas été différente dans la commune de Carrefour. Depuis lors plusieurs écoles sont restées fermées. Interrogés par plusieurs élèves certains affirment que les activités scolaires sont toujours paralysées jusqu’à ce mardi.

« Pòt lekòl la fèmen, lè m rive, elèv yo pa vini, anplis gen pwofesè ki tou ret lakay yo », a fait savoir un élève du Lycée Henry Christophe de Diquini qui a dû rebrousser chemin tôt ce matin.

Si cet élève a été quand même présent pour constater comment évolue la situation, d’autres ont dû rester chez eux. Une élève des mères salésiennes de Carrefour a même affirmé que son établissement a été attaqué par les protestataire. « Lekòl mwen an pa fonksyone, jodia m te dwe al konpoze men akoz de lari a tout bagay kanpe », précise t-elle.

Depuis plusieurs années, les écoles en Haïti fonctionnent au ralenti. Outre les mouvements de protestations contre les dirigeants du pouvoir en place, la situation sécuritaire du pays affectent beaucoup les activités scolaires. À Martissant et dans d’autres régions du pays plusieurs écoles sont gardées leurs portes fermées en raison des affrontements entre les gangs armés qui opèrent dans le pays.