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Haïti : « seule une force internationale adaptée peut aider à stopper le règne des gangs », estime le CARDH

Face à la montée des actes de banditisme dans le pays, le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH) estime que seule une force internationale adaptée peut aider à stopper le règne des gangs et à protéger les citoyens.

Dans son dernier rapport rendu public, le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme fait état de 14 policiers tués en 2018, 37 en 2019, 29 en 2020, 31 en 2021 et 54 en 2022, pour justifier que l’assassinat des policiers en rythme annuel a considérablement augmenté en Haïti.

Par ces données, l’organisme de défense des droits humains croit que la Police Nationale d’Haïti (PNH) est dans l’incapacité de donner une réponse aux actes banditismes dans le pays, surtout avec l’assassinat par les troupes armées d’au moins 15 policiers durant les 25 premiers jours de l’année 2023.

« La situation d’insécurité quasi généralisée qui prévaut en Haïti engendrant une grave crise humanitaire et des violations de droits humains est insoutenable », a souligné le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme, tout en précisant que les efforts de la police sont visibles mais largement insuffisants pour freiner la prolifération des gangs.

Pour l’institution, l’assassinat en cascade de (des) policiers, la hausse du kidnapping, les viols de femmes et les filles, l’extension des gangs, confirment chaque jour la nécessité d’une intervention internationale adaptée (bilatérale ou multilatérale) pour accompagner la police afin de déloger les gangs et de renforcer cette dernière.

« Au nom du principe de la responsabilité de protéger, l’international devrait sortir de la rhétorique de promesses, de réunions… pour agir concrètement, sinon on continuera d’assister à l’effondrement d’Haïti, bientôt un proto-Etat », a a-t-il martelé.