Insécurité à Carrefour-Feuilles: objectif atteint pour les bandits et nos dirigeants
Getting your Trinity Audio player ready... |
Des membres du groupe de gang de “Gran Ravin” dirigé par le nommé “Ti Lapli” ont pris le contrôle de Carrefour-Feuilles en grande partie depuis le week-end écoulé, malgré les appels qui ont été lancés par la population civile aux autorités de l’État afin de rétablir l’ordre face aux assauts des bandits. Malgré l’ampleur de la situation, les autorités n’ont posé aucun acte en vue d’accompagner la population qui n’a pas d’armes pour résister aux malfrats.
Depuis dimanche soir, des familles sont obligées d’abandonner leur maison en vue de ne pas être victimes des attaques armées des malfrats qui ont déjà assassiné bon nombre de citoyens à Carrefour-Feuilles.
“Depuis plusieurs semaines, la situation est compliquée à Carrefour-Feuilles. Nous avons lancé des appels aux responsables de l’Etat afin qu’ils puissent envoyer des agents de la Police Nationale d’Haïti pour empêcher les bandits de controler la commune, jusqu’ici, rien n’est fait du côté des autorités et les bandits occupent la commune em grande partie” a déclaré un citoyen qui a abandonné sa maison face à l’assaut des gangs armés.
Selon des informations dont disposent notre rédaction, la bande criminelle à Ti Lapli avait l’idée de contrôler la commune de Carrefour-Feuilles depuis plusieurs mois. Cette envie a été manifestée par le fait que ladite commune est représentée comme une zone stratégique pour les bandits.
Malgré le calvaire des citoyens-nes, rien n’a été fait du côté des autorités, même un CSPN spécial. Entre temps, le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, chef du CSPN priorise les élections alors que dans un discours qu’il avait fait lors du mouvement pays lock, il avait clairement dit qu’il ne peut y avoir d’élections sans garantir la sécurité de tous.
Pour plus d’un, le docteur Ariel Henry prouve clairement son incapacité à la tête de la Primature mais il y a un constat à faire. Dans aucune société, un gouvernement ne va garder le silence pendant plus d’un mois face à la détérioration de la situation sécuritaire dans une commune, alors que les habitants ne cessent de lancer des appels pour demander une assistance policière.
Il faut souligner que les citoyens ont organisé plusieurs mouvements de protestation en vue d’éxiger aux autorités d’assumer leurs responsabilités. Malgré le droit qu’ils ont pour manifester, les agents des forces de l’ordre ont fait usage abusif de gaz lacrymogène pour disperser la foule qui ne représente aucun danger.