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La violation de l’accord du 3 avril par des membres du CPT représente un handicap majeur pour le choix d’un Premier ministre

Le Conseil Présidentiel est à rude épreuve. Il n’a droit à aucune erreur. Pourtant, il en a déjà commis plusieurs les unes plus fatales que les autres. La résolution prise par les Conseillers pour définir la majorité de 5 sur 7 en violation de l’accord signé par les 9 secteurs du consensus et celle portant sur la présidence tournante, toujours en violation de l’accord et du Décret du 12 avril ayant créé ledit conseil, représente aujourd’hui un handicap majeur pour le choix du Premier ministre. Plus d’un estiment que le Conseil s’est tiré une balle au pied. Ces deux résolutions paralysent le fonctionnement du Conseil. Le retour du pouvoir présidentiel tant revendiqué par les acteurs de l’opposition à Ariel Henry, notamment Montana et le Collectif du 30 janvier ne s’exerce pas réellement malgré l’accord du 30 avril et le Décret du 12 avril portant création du Conseil. Le Conseil se crée lui-même son carcan, son handicap de fonctionnement. Ce n’est ni les gens qui s’opposaient à cette option politique de sortie de crise, ni le peuple haïtien qui empêchent le Conseil Présidentiel d’exercer son pouvoir à plein régime.

L’un des membres dudit Conseil, le Docteur Frinel Joseph, représentant de la société civile, est assez compréhensif à ce sujet, il est le seul à s’y opposer. Des gens avisés comme l’ancien premier ministre Jean Michel Lapin qualifie de démagogie, la résolution du Conseil portant sur la Présidence tournante. Beaucoup de voix se sont déjà élevées contre cette affaire de Présidence tournante qui est non seulement illégale, mais susceptible d’anéantir toute possibilité pour le Conseil d’accomplir sa mission de bien mener la transition jusqu’à la tenue d’élections générales dans le pays.

Il est impératif que le Conseil clarifie le plus rapidement possible le cadre réglementaire qu’il compte suivre pour désigner le Premier sur la liste pléthorique de candidats déjà enregistrés. Il est important de souligner :
1) la référence légale du Conseil Présidentiel n’est autre que l’accord du 3 avril et le Décret du 12 avril 2024;
2) la résolution entachée de vice de fond et de forme avec la signature de madame Régine Abraham ( observatrice) qui n’est pas habilitée aux délibérations, ne peut en aucun cas remplacer le Décret portant création du Conseil et l’accord du 3 avril signé par les secteurs engagés dans le consensus.
3) Tout changement, pour être possible au cadre légal de fonctionnement du Conseil présidentiel doit avoir d’abord, l’approbation des 9 secteurs représentés audit Conseil. Les Conseillers représentent les secteurs pour mener la transition dans l’application stricte du cadre établi. Ils n’ont aucun droit d’intervenir ni dans l’accord, ni dans le Décret qui a force de loi. L’idée de modifier l’accord peut être proposée aux secteurs, mais ne peut en aucun cas être mis en application par le Conseil.

Le Conseiller Leslie Voltaire doit sans tarder mettre fin à sa campagne visant à déstabiliser le Conseil dont il est membre. Ces interventions au contenu désastreux n’arrangent pas et compromettent l’avenir du consensus.