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Taiwan : le candidat indépendantiste et décrié par la Chine arrive en tête de la présidentielle

Le candidat indépendantiste, décrié par la Chine comme un « grave danger », Lai Ching-te est donné en tête de la présidentielle à Taïwan, avec 40,2% des voix, selon des résultats partiels officiels, après que de premiers résultats évoquaient le chiffre de 41,6% des voix, ce samedi 13 janvier.

En début de soirée vendredi, le vice-président sortant Lai Ching-te, du Parti démocrate progressiste (DPP), était crédité de 41,6% des voix, selon ces résultats officiels portant sur plus de 60% des bureaux de vote. Son principal opposant Hou Yu-ih, candidat du Kuomintang (KMT) qui prône un rapprochement avec Pékin, obtient pour l’instant 33,2% des votes. Il a rapidement concédé sa défaite.

« Je respecte la décision finale du peuple taïwanais » et « je félicite Lai Ching-te et Hsiao Bi-khim (sa colistière, NDLR) pour leur élection, en espérant qu’ils ne décevront pas les attentes du peuple taïwanais », a-t-il déclaré.

Le troisième candidat, Ko Wen-je, 64 ans, du petit Parti populaire taïwanais (TPP) et qui se présente comme anti-establishment, est donné troisième avec 25,3%.

Des élections dans un contexte tendu

Des millions de Taïwanais se sont rendus aux urnes ce samedi pour élire leur prochain président, malgré les menaces croissantes de la Chine qui revendique l’île et promet d' »écraser » toute velléité d’indépendance.

En 2020, la participation avait frôlé les 75% dans ce territoire de 23 millions d’habitants situé à 180 kilomètres des côtes chinoises et salué comme un modèle de démocratie en Asie.

Toute la semaine, Pékin a accentué sa pression diplomatique et militaire. Jeudi, cinq ballons chinois ont franchi la ligne médiane séparant l’île autonome de la Chine, selon le ministère taïwanais de la Défense, qui a aussi repéré dix avions et six navires de guerre.

Vice-président et grand favori des sondages

Vice-président depuis quatre ans, Lai Ching-te, était le favori des sondages. Ce fils de mineur a étudié aux États-Unis à Harvard et a été médecin avant d’entrer en politique il y a près de 30 ans, devenant maire de Tainan, dans le sud-ouest de l’île, puis Premier ministre.

Il s’est décrit par le passé comme un « indépendantiste taïwanais pragmatique ». Pékin, qui considère Taïwan comme faisant partie de son territoire, l’a qualifié lui et sa colistière Hsiao Bi-khim, ancienne représentante de Taipei à Washington, de « dangereux duo pro-indépendance ».

Pendant la campagne, Lai Ching-te a affirmé que ces élections étaient un choix entre « démocratie et autocratie », et a promis son soutien « inébranlable » au maintien du statu quo dans le détroit de Taïwan.

BFMTV