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En Haïti, plusieurs milliers de personnes dans les rues pour réclamer la démission du Premier ministre Ariel Henry

Plusieurs milliers de manifestants sont dans les rues de la capitale haïtienne ainsi que dans les villes de province pour réclamer la démission du Premier ministre Ariel Henry, après la décision de son gouvernement d’ajuster à la hausse le prix des produits pétroliers sur le marché.

 

Mouvement populaire aux Gonaïves
Mouvement populaire aux Gonaïves

Depuis quelques jours la population haïtienne est dans les rues pour réclamer une meilleure condition de vie. Cependant, les mouvements de protestations ont connu une autre tournure suite à l’annonce du gouvernement en place d’ajuster à la hausse les prix des produits pétroliers.

Après cette annonce, plusieurs villes de la région métropolitaine de Port-au-Prince ainsi que des villes de provinces ont été barricadées pour contester cette décision. Cette situation a entraîné la paralysation totale des activités socio-économiques dans le pays durant ces jours.

Face à cette situation, plusieurs consulats dans le pays ont été contraints de fermer leurs portes. Certains pays, comme les États-Unis d’amérique ont même conseillé à leurs citoyens de quitter le territoire haïtien, en raison de la détérioration du climat sécuritaire et la persistante de la rareté des carburants.

Cette semaine, la situation ne change pas. Car, des syndicalistes du transport en commun ont lancé trois journées de grève, toujours dans le but de protester contre la hausse du prix du carburant. Qui donc, rien ne fonctionne dans le pays, contrairement à ce que le chef de la diplomatie haïtienne, Jean Victor Généus, a déclaré devant le Conseil de sécurité de l’ONU, lundi 26 septembre lors de son intervention sur la crise haïtienne.

En effet, la circulation automobile reste paralysée. Les banques commerciales, les institutions publiques et privées ferment leurs portes. Il n’ya que les protestataires qui sont dans les rues, non seulement pour exiger le retrait de la décision du gouvernement, mais aussi pour réclamer le départ du Premier ministre Ariel Henry.

Ce mercredi 28 septembre, des milliers d’habitants sortant dans la commune de Cité Soleil, banlieue située dans la capitale haïtienne ont été dans les rues. « Vle pa vle fò l ale », chantent les protestataires majoritairement encagoulés, qui réclament la démission du Premier ministre de facto Ariel Henry.

La ville des Gonaïves a aussi connu une nouvelle journée mouvementée ce mercredi. Plusieurs milliers de personnes sont descendues dans les rues pour continuer d’exiger la démission de Ariel Henry et les membres de son gouvernement.

À Cap-Haïtien, les manifestants ont pillé un supermarché et ont lancé des pierres en direction des locaux de plusieurs entreprises privées, a appris la rédaction de Universel Magazine. Plusieurs autres communes ont connu la même situation ce mercredi qui marque la fin de cette grève lancée par les syndicalistes du transport en commun.

En dépit de ces mouvements de protestations, le gouvernement n’a jusqu’à présent pipé de mot. Le carburant est toujours indisponible dans les pompes à essence car, l’endroit où l’on stocke 70 % de l’essence est contrôlé par des bandes armées.

Outre le problème de carburant, les prix des produits de premières nécessités grimpent. Alors que le Ministère de l’éducation nationale avait fixé au 3 octobre la rentrée des classes qui a été reportée en raison de la situation précaire.