Dark

Auto

Light

Dark

Auto

Light

Haïti: le projet d’une force multinationale d’intervention fait son chemin

Samedi 29 août, le Kenya annonçait prendre la direction d’une force d’intervention en Haïti. Le gouvernement kényan s’est dit prêt à déployer 1000 policiers pour aider le gouvernement haïtien à lutter contre les gangs, qui contrôlent 80 % de la capitale Port-au-Prince. D’autres pays caribéens ont également annoncé leur intention de participer à cette force multinationale. Mais le cadre et le contenu de cette mission, qui restent à définir, doivent être validés par l’ONU.

Mais cela fait des mois que les Nations unies réclament la mise en place d’une force d’intervention en Haïti. Elle pourrait enfin se concrétiser dans les prochaines semaines. Le Kenya a débloqué la situation en annonçant qu’il sera prêt à diriger une telle opération et à y contribuer avec 1000 policiers.

Dans la foulée, les Bahamas se sont engagés à envoyer 150 personnes. La Jamaïque a, elle aussi, fait part de son intention de participer à la mission. Mais pour l’instant, « rien n’est décidé », a prévenu le secrétaire d’État américain adjoint, Todd Robinson dans une interview.

Une délégation kényane est attendue à Washington et à Port-au-Prince fin août pour discuter de la mise en place d’une telle opération, qui ne sera pas une mission classique de maintien de la paix du type MINUSTAH [Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti, NDLR].

Différentes options possibles

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, doit présenter dans les jours qui viennent les options possibles. Cela peut aller d’une option légère qui protégerait uniquement les installations stratégiques, comme le port et les routes principales. Ou bien jusqu’à une mission robuste, composée de policiers et de soldats autorisés à utiliser la force pour désarmer les gangs.

En fonction de l’option choisie, le coût estimé de cette intervention varie entre 200 et 400 millions de dollars par an.

Avec RFI