Le BSA dénonce la façon dont 4 secteurs au sein du Conseil ont choisi Edgard Leblanc Fils comme président
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Le Bureau de Suivi de l’accord de Montana (BSA) n’est pas d’accord avec la façon dont une coalition de 4 secteurs a choisi Edgard Leblanc Fils comme président du Conseil présidentiel.
Dans un communiqué publié mardi 1er mai 2024, le Bureau de Suivi de l’Accord de Montana (BSA) dit dénoncer de toutes ses forces une coalition de 4 secteurs au sein du Conseil Présidentiel qui a comploté contre la population dans la nuit de lundi à mardi 30 avril 2024 en choisissant Edgard Leblanc Fils comme président.
Ces 4 secteurs sont le Collectif 30 janvier, EDE/RED/Compromis historique, Pitit Desalin et Accord du 21 décembre. BSA affirme que ces 4 partis ont décidé de violer l’accord politique signé le 3 avril et tous les projets de décrets portant création, organisation et fonctionnement du conseil, lorsqu’ils sont nommés seuls, sans rechercher le consensus, ce qui est la première étape qui doit être prise, sans accepter le principe du vote, donc sans élections, ils nomment un coordinateur du conseil, un Premier ministre et tous les gouvernements, sans respecter le mécanisme participatif qu’ils ont signé.
Toujours selon BSA, la coalition de ces 4 secteurs s’est inscrite dans la même marche de violation de l’accord qui continue à faire une politique contraire à l’éthique, en trahison de l’engagement qu’elle a pris publiquement dans l’Accord du 3 avril. « Les forces de la mafia politique et économique ont décidé de prendre le contrôle du Conseil présidentiel et du gouvernement afin de continuer à contrôler l’État, le tout dans le but de supprimer le pouvoir de la transition et d’en faire un partage de gâteaux et des privilèges dans les profits du clan politique et de l’économie traditionnelle qui entraînent le pays vers son état actuel”, écrit BSA.
L’accord du Montana, tout en invitant les acteurs qui empruntent la mauvaise voie à la résiliation, entre en concertation pour prendre froidement des décisions qui sont dans l’intérêt du pays. La structure dit qu’elle donne à la population haïtienne la garantie qu’elle ne servira pas de caution à des projets mafieux dans les secteurs économiques et politiques qui la mettent là où elle est aujourd’hui et qui veut continuer à maintenir des privilèges dans l’État, continuer le mauvais trafic, corruption, contrebande, entrée en bateau dans la province pour ne pas payer d’impôts.
“Nous rappelons à tous que c’est la pratique de la corruption et de l’impunité dans le système qui a engendré l’insécurité et lui a permis d’atteindre le niveau invivable que nous connaissons aujourd’hui”, ont-ils précisé.
En outre, l’accord du Montana stipule qu’ils ne sont pas en première ligne, mais qu’ils ne reculeront pas dans la lutte pour faire sortir le pays du chaos. En ce sens, il affirme qu’il reste déterminés à trouver une solution consensuelle à la crise qui trouble le pays, mais qu’ils ne cautionneront aucun brigandage.