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Le Premier ministre Ariel Henry peut se maintenir au-delà du 7 février, selon Washington

Les États-Unis ont affirmé que le premier ministre Ariel Henry pouvait se maintenir au-delà du 7 février, alors que ses opposants exigent son départ du pouvoir à cette date, qui devait être celle de fin de mandat du président Jovenel Moïse, assassiné en juillet.

« D’un point de vue juridique, le mandat du premier ministre n’est pas lié à celui du mandat du président », a déclaré le haut diplomate américain Brian Nichols. « Je ne pense pas que les haïtiens soient obsédés ou focalisés sur la date du 7 février 2022 », a-t-il ajouté lors d’un échange avec la presse, à l’issue d’une réunion internationale organisée en ligne par le Canada, pour discuter de la crise haïtienne.

S’il peine depuis l’automne à rassembler la classe politique, le soutien renouvelé des États-Unis constitue un atout majeur dans son maintien au pouvoir. « Le 7 février ne marque pas la fin du mandat du gouvernement qui a la responsabilité d’organiser des élections libres et démocratiques », a déclaré Ariel Henry vendredi sur Twitter. « Le prochain locataire du Palais national sera un président élu librement par l’ensemble du peuple haïtien », a-t-il ajouté.

Réunis au sein d’une coalition surnommée  »accord de Montana », du nom de l’hôtel de Port-au-Prince où a été signée l’entente politique, les opposants à Ariel Henry ont comme projet de choisir, via une élection indirecte fin janvier, un pouvoir exécutif de transition qui serait composé d’un collège présidentiel de cinq membres et d’un Premier ministre.

Depuis son arrivée au pouvoir le 7 février 2017, Jovenel Moïse n’avait organisé aucune élection, et ce contrairement à la Constitution. Leur absence place aujourd’hui Haïti dans une impasse politique, au moment où les gangs armés sèment la terreur en multipliant notamment les enlèvements dans la capitale Port-au-Prince.

 

Universel Magazine avec AFP