Les États-Unis exigent la démission du Premier ministre Ariel Henry

Les États-Unis d’Amérique appellent le Premier ministre Ariel Henry à démissionner de son poste. Le journal de Floride Miami Herald a rapporté la nouvelle dans un article publié tôt ce mercredi 6 mars 2024.

Les autorités américaines font pression sur le Premier ministre Ariel Henry pour qu’il quitte son poste. Alors qu’il était dans un vol pour tenter de rentrer chez lui après une mission diplomatique critique à l’étranger, le Premier ministre de facto a reçu un appel du Département d’État américain lui demandant d’accepter un nouveau gouvernement de transition et de présenter sa démission, selon le journal Miami Herald.

En transit vers les États-Unis suite à son voyage au Kenya, le chef du gouvernement n’a pas pu rentrer en Haïti en raison de la détérioration du climat sécuritaire. Le gouvernement dominicain n’a pas autorisé le débarquement du neurochirurgien sur son territoire. Un avion privé qui transportait le chef du gouvernement, devait atterrir mardi 5 mars à Porto Rico, selon la presse dominicaine.

Cependant, les autorités de la communauté caribéenne souhaitent que le Premier ministre se rende ce mercredi en Jamaïque pour adhérer au plan de sortie de crise ou de démission, selon les informations du journal américain. Ce plan prévoit un nouveau Premier ministre, un conseil présidentiel pour procéder aux élections et préparer l’arrivée de la force multinationale en appui à la sécurité.

Le leader en difficulté avait pris le pouvoir après l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021. Son absence a été largement remarquée depuis le début de la plus récente – et la plus grave – flambée de violence dans le pays la semaine dernière.

M. Henry, lui, est resté silencieux alors qu’il parcourait le monde, de l’Amérique du Sud à l’Afrique, sans date de retour annoncée. Pendant ce temps, des groupes armés se sont engouffrés dans le vide laissé au pouvoir. Ils ont tenté lundi de prendre le contrôle du principal aéroport international d’Haïti et ont échangé des tirs avec la police et les soldats.

L’explosion de violence s’est également accompagnée d’une évasion massive dans les deux plus grandes prisons du pays.