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L’ONU appelée à financer le déploiement de policiers kényans en Haïti

Le déploiement, dans le cadre d’une mission soutenue par l’ONU, d’un millier de policiers kényans en Haïti, ne se fera qu’avec un financement par les États membres de l’organisation internationale, a affirmé, jeudi, le ministre kényan de l’Intérieur.

Selon le ministre Kithure Kindiki, le budget global pour le déploiement des policiers pendant un an, qui vise à rétablir le calme dans le pays, en proie à des gangs contrôlant des régions entières du pays, s’élève à 600 millions de dollars.

«À moins que toutes les ressources ne soient mobilisées, nos troupes ne quitteront pas le pays», a-t-il affirmé devant une commission parlementaire, demandant donc que le financement soit assuré par les «États membres des Nations unies».

«Nous n’envoyons pas une force d’occupation, nous envoyons une force pour soutenir les structures déjà existantes dans ce pays », a déclaré Kithure Kindiki, ministre kényan de l’Intérieur

Le Conseil de sécurité de l’ONU a donné son feu vert, début octobre, à la mission dirigée par le Kenya pour aider la police haïtienne. Le Kenya s’est déclaré prêt à fournir jusqu’à 1000 policiers, et Kithure Kindiki a déclaré que onze pays se sont également engagés dans la mission, sans les nommer.

«Nous n’envoyons pas une force d’occupation, nous envoyons une force pour soutenir les structures déjà existantes dans ce pays, sur la base de leur demande», a-t-il assuré.

La décision du gouvernement kényan de déployer des policiers en Haïti a suscité de nombreuses interrogations et critiques dans ce pays d’Afrique de l’Est. La Haute Cour de Nairobi doit examiner un recours déposé par l’avocat et opposant Ekuru Aukot, qui soutient que ce déploiement est inconstitutionnel. Le ministre de l’Intérieur a assuré que les préparatifs se poursuivraient, malgré cette suspension.

Les détails de la mission en Haïti, soutenue par les États-Unis, ne sont pas encore finalisés et le Parlement ne l’a pas encore votée, comme l’exige la Constitution. Le Kenya a déjà participé à plusieurs opérations de maintien de la paix dans des pays voisins (RDC, Somalie) et dans diverses parties du monde (Liberia, Timor oriental, ex-Yougoslavie).