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Un tribunal suspend le déploiement des forces du Kenya à l’étranger

La Haute Cour du Kenya a interdit lundi le déploiement des forces de sécurité du pays dans d’autres pays pendant deux semaines, jusqu’à ce qu’une plainte déposée par un homme politique local contestant une telle action comme étant inconstitutionnelle soit examinée.

Cette contestation survient après que le Kenya a accepté de diriger une force multinationale pour lutter contre la violence des groupes armés en Haïti, à la suite d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies approuvée la semaine dernière. La mission serait financée par des contributions volontaires, les États-Unis promettant jusqu’à 200 millions.

L’ancien candidat à la présidentielle, Ekuru Aukot, a déposé vendredi une pétition contre le déploiement des forces kenyanes, arguant que la loi autorisant le président à le faire était contraire aux articles de la Constitution.

La pétition de M. Aukot reproche également au président William Ruto d’avoir accepté de diriger la mission internationale de maintien de la paix alors que le Kenya est aux prises avec des problèmes de sécurité découlant des attaques des militants et, plus récemment, d’affrontements ethniques.

Le juge de la Haute Cour, Chacha Mwita, a accordé lundi aux personnes mises en cause — dont M. Ruto, le ministre de l’Intérieur et l’inspecteur général de la police — trois jours pour déposer une réponse à la requête de M. Aukot.
La prochaine audience du tribunal est fixée au 24 octobre.

La semaine dernière, le chef de l’opposition kenyane, Raila Odinga, a également critiqué l’implication du Kenya dans la mission de maintien de la paix en Haïti, affirmant que le pays avait ses propres défis en matière de sécurité.

Le Kenya n’a pas encore confirmé la date de déploiement des 1000 officiers qu’il prévoit d’envoyer en Haïti. M. Ruto a déclaré le 3 octobre que la force dirigée par le Kenya « ne laisserait pas tomber le peuple haïtien ».