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Venezuela : Sans véritables opposants, la réélection à la tête du pays de Nicolás Maduro se dessine

Nicolás Maduro, doit officiellement devenir candidat à un troisième mandat au Venezuela, tandis que la principale coalition d’opposition risque de ne pouvoir se présenter à l’élection.

L’arme de l’inéligibilité pour écarter des rivaux. Et si c’était une des stratégies du pouvoir en place pour l’élection présidentielle qui se profile le 28 juillet au Venezuela ? La principale coalition d’opposition risque ainsi de ne pouvoir se présenter, alors que le président actuel, Nicolás Maduro, doit, ce samedi, officiellement devenir candidat à un troisième mandat.

Agé de 61 ans, l’homme du Parti socialiste unifié (PSUV) est élu depuis 2013, mais la légitimité de sa réélection en 2018 est contestée par plus de 60 pays. Héritier du « chavisme », la doctrine de son prédécesseur Hugo Chávez, décédé en 2013, il prône une politique basée sur des nationalisations, une forte présence de l’Etat et de l’appareil militaire.

Effondrement de l’économie en dix ans

Mais Maduro ne bénéficie pas de l’aura de Chávez. Sa présidence a été marquée par de multiples sanctions internationales pour tenter de le déloger du pouvoir, un large effondrement de l’économie en dix ans dans un pays doté des réserves de pétrole parmi les plus grandes au monde, l’exil de plus de sept millions de Vénézuéliens fuyant la faim et la pauvreté, et des allégations de violations des droits humains.

Sa popularité affaiblie malgré une omniprésence à la télévision d’Etat, il a su se maintenir au pouvoir avec le soutien de l’armée, de Cuba, de la Russie et de la Chine. Cependant, ses deux principaux opposants, Henrique Capriles, deux fois ancien candidat à la présidence, et Maria Corina Machado ont été déclarés inéligibles à ce scrutin par une justice accusée d’être aux mains du pouvoir « chaviste ».

La clôture officielle des inscriptions pour les candidats a été fixée au 25 mars, ne laissant que peu de temps pour les recours. D’autant qu’un responsable politique vénézuélien, Luis Ratti, accusé d’être un sous-marin du pouvoir, mais qui se présente comme anti-chaviste, a demandé à la Cour suprême de mettre son veto à la participation de la principale coalition d’opposition à l’élection qui rassemble une trentaine de partis.

Sans opposants véritables comme candidats, la légitimité de cette élection risque donc d’être, une nouvelle fois, remise en question.

Avec 20 minutes