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Burkina Faso : Quatre officiers interpellés après un coup d’Etat avorté contre la junte militaire

Le gouvernement avait annoncé mercredi qu’une tentative de coup d’Etat avait été déjouée

Le régime militaire au Burkina Faso est toujours en place. Mais mercredi soir, le gouvernement avait indiqué qu’une « tentative avérée de coup d’Etat a été déjouée le 26 septembre 2023 par les services de renseignement et de sécurité burkinabé ». Le parquet militaire « sur la base de dénonciation digne de foi, faisant état d’un complot contre la sûreté de l’Etat en cours et mettant en cause des officiers (…) a immédiatement ouvert une enquête circonstanciée pour élucider les faits dénoncés », a annoncé le magistrat militaire Ahmed Ferdinand Sountoura dans un communiqué.

Selon ce texte, « quatre officiers » ont été interpellés et « deux sont en fuite ». Jeudi, les rues de la capitale Ouagadougou étaient calmes, sans dispositif sécuritaire particulier, selon un journaliste de l’AFP. En décembre 2022, le parquet avait déjà dénoncé une tentative de déstabilisation du régime et annoncé des arrestations de militaires.

Presque un an après le putsch…

Mardi soir, des milliers de personnes étaient descendues dans les rues de la capitale Ouagadougou à l’appel de soutiens du capitaine Traoré, pour le « défendre » face aux rumeurs de putsch qui agitaient les réseaux sociaux. « Je rassure de ma détermination à conduire la transition à bon port en dépit de l’adversité et des différentes manœuvres pour stopper notre marche inexorable vers une souveraineté assumée », avait déclaré le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, mercredi, sur X (ex-Twitter).

Le média français Jeune Afrique, qui avait publié deux articles évoquant des tensions au sein de l’armée burkinabé, a été suspendu lundi par le gouvernement. Ces tentatives de déstabilisation présumées surviennent presque un an jour pour jour après sa prise de pouvoir, lors d’un putsch le 30 septembre 2022, le deuxième en huit mois. Il avait notamment invoqué la dégradation de la situation sécuritaire pour justifier ce coup d’Etat, dans ce pays miné par les violences djihadistes sanglantes sur une grande partie de son territoire.