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Des écoles sanctionnent les élèves qui parlent le créole d’une amende de 500 à 900 gourdes

Des écoles à Port-au-Prince, Tabarre interdisent les élèves de s’exprimer en créole dans l’enceinte de l’établissement. À la veille de la journée internationale de la langue maternelle, la rédaction du journal en ligne, Universel Magazine a réalisé un travail de terrain dans des écoles et arrive à découvrir que des élèves payent de 500 à 900 gourdes s’ils parlent le créole.

Nous sommes dans la commune de Tabarre. Une école très connue impose les élèves à s’exprimer en français dans les salles de classe et sur la cour de récréation. Sans perdre de temps, nous avons frappé la porte et le gardien nous a fait savoir qu’ici, même les parents n’ont pas le droit de lui adresser en créole selon les principes que le Directeur de l’établissement scolaire a imposé.

A présent, nous sommes dans le secrétariat de l’école. Selon les informations founies par la Secrétaire, personne n’a le droit de s’exprimer en créole sauf durant les heures de cours de créole.
Dans les règlements interne de l’institution scolaire que nous voulons pas citer le nom, il clairement inscrit: » ici, le créole est strictement interdit. Quelque soit l’élève surpris entrain de parler le créole aura à verser une somme de 750 gourdes et il aura à copier des lignes selon les voeux des responsables de discipline. Si l’infraction est effectuée deux fois durant la journée, la somme sera 900 gourdes et les lignes à copier seront doublées. »

Après avoir pris connaissance des principes de l’institution scolaire, nous avons rencontré des élèves sous couvert d’anonymat qui ont fait savoir que la somme versée et les lignes à copier ne sont pas les seules punitions pour avoir parlé le créole.
« Après avoir reçu notre punition entre les mains du censeur de concert avec le Directeur, nous aurons à rester sur la cour de récréation avec une pancarde en main inscrite, « nous sommes les indisciplinés d’aujourd’hui » » a déclaré un élève en Secondaire 2.

Plus loin, cet élève nous a expliqué qu’il s’exprimait en créole devant la barrière de l’établissement scolaire lorsqu’il était en route pour rentrer chez lui. Le Directeur l’a entendu et a inscrit son nom puis l’a sanctionné le lendemain. « Mes élèves doivent s’exprimer en français n’importe où. Vous êtes une honte pour l’école » avait déclaré le Directeur au jeune écolier lorsque ce dernier tentait de se défendre.

A Port-au-Prince, le constat est identique. Deux écoles s’inscrivent dans cette même démarche. À l’exception, l’une éxige une somme de 500 gourdes entre les mains des élèves qui s’expriment en créole et l’autre utilise le « rigwaz » pour fouetter l’écolier en question qui hose à s’exprimer en créole.

« C’est pas possible de fonctionner ainsi. Nous sommes des haitiens, nous avons le droit de nous exprimer en créole mais hélas, ce n’est pas le cas ici » a déclaré une élève en secondaire 4.
Toutefois, elle critique ses parents qui ne veulent pas accepter avec elle en disant : »c’est un bien que les responsables de l’école faitent pour vous ».

Si des écoles dans la zone métropolitaine éxigent les écoliers de s’exprimer en créole, on se pose la question, comment les responsables du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle vont-ils mettre sur pied le programme du livre unique d’ailleurs sur son compte Twitter ce lundi 20 février 2023, Nesmy Manigat, ministre de l’éducation a fait savoir à partir de cette année (2023), les notes des examens en créole seront au même niveau avec le français.