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En Haïti, les acteurs politiques ne parviennent pas à trouver un consensus pour mettre fin à la crise

La Communauté des Caraïbes (Caricom) a convoqué les États-Unis, la France, le Canada et l’ONU à une réunion en Jamaïque ce lundi 11 mars 2024 pour discuter de la situation « grave » en Haïti, après la nouvelle flambée de violence qui a conduit au décret d’état d’urgence dans le pays pour un mois.

« Nous avons pris la décision en tant que communauté d’écrire aux chefs d’État et de gouvernement des pays clés avec lesquels Haïti est engagé en tant que partenaires, les invitant à rencontrer nos chefs de la CARICOM à Kingston, en Jamaïque », a déclaré le président de Guyane, Irfaan Ali.

Depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Ariel Henry, la communauté internationale, dont la Caricom, avait entamé des discussions avec la classe politique haïtienne dans le but de trouver un accord global pour résoudre la crise que traverse le pays depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021.

Malgré plusieurs réunions qui ont eu lieu tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays, les hommes politiques haïtiens n’ont pas réussi à prendre une décision commune pour résoudre la crise humanitaire et sécuritaire afin que des élections puissent avoir lieu dans le pays pour remplacer le Premier ministre de facto Ariel Henry.

Du côté de la classe politique haïtienne, du gouvernement et de la société civile, divers accords ont été signés, on peut citer comme exemple l’accord du 11 septembre, du Montana, etc. À noter que tous ces accords visent à résoudre la crise multiforme qui ronge le pays. Mais finalement rien n’a été fait, la situation du pays est devenue de plus en plus critique et la population a été livrée à elle-même. Les gangs armés opèrent à leur guise, elles continuent de massacrer, d’enlever, d’expulser les gens de chez eux, le tout sous les yeux du Premier ministre Henry et de son gouvernement.

Ces mêmes gangs armés qui opèrent dans toute la région métropolitaine de Port-au-Prince, et même dans les villes de province, ont décidé, jeudi 29 février, de lancer une offensive contre le pouvoir en place dans le but de renverser Ariel Henry au pouvoir qui était au Kenya, afin de signer un accord de réciprocité pour autoriser le déploiement de la force multinationale dans le pays.

Depuis, Ariel Henry est à l’étranger. Il est incapable de refouler le sol haïtien malgré plusieurs tentatives. Les gangs menacent de déclencher une guerre civile si le Premier ministre ne démissionne pas. L’homme politique, au pouvoir depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, aurait quitté son poste début février, mais a résisté à la convocation des élections.

Après plus de 30 mois de gouvernance, Ariel Henry et son équipe représentent une catastrophe indicible. Ils doivent tous démissionner. Leur incompétence est flagrante. Au début, la communauté internationale l’a soutenu, mais maintenant c’est complètement différent, car les États-Unis ainsi que la Caricom ont demandé au neurochirurgien de quitter le pouvoir pour faciliter une transition pour résoudre la crise humanitaire et sécuritaire du pays.

Malgré la situation chaotique, la classe politique haïtienne, est en désaccord. Elle est incapable de trouver un consensus pour choisir une personne capable de conduire cette transition réclamée par la communauté internationale. En fin de compte, tous les partis politiques veulent le pouvoir, personne ne sait ce qu’ils feront. Il n’y a jamais eu de plan pour gérer l’après Ariel. Tout comme il n’y avait pas eu de plan pour gérer l’après Jovenel Moïse. On se dirige tout doit vers une autre intervention du blanc.

En attendant de présenter une proposition qui inclue l’ensemble de la classe politique haïtienne et de la société civile, la communauté internationale a entamé des discussions dans le but de trouver une solution, car pour elle, le Premier ministre Ariel Henry c’est du passer. Il faut une autre personne pour diriger le pays, résoudre la crise sécuritaire et organiser les élections à temps.

Pendant ce temps, la population haïtienne est livrée à elle-même. Les bandes armées sont devenues plus dangereuses, elles continuent leurs forfaits. Cette situation a causé de nombreux problèmes. Les écoles, les hôpitaux, les activités quotidiennes sont paralysées. Même les services de l’État sont dysfonctionnels.

L’avion n’entre pas dans le pays. Tout est bloqué. Le pays se dirige vers le chaos à cause de l’orgueil des dirigeants politiques qui ne parviennent pas à trouver un accord commun pour sortir le pays de cette impasse.