Guerre des gangs à Port-au-Prince: des policiers expriment leur désinvolture

Alparète Lenz Beth Ferlyn
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La guerre des gangs fait rage dans plusieurs zones à Port-au-Prince depuis plusieurs jours. Delmas 24, Solino, Delmas 2, Bel’Air entre autres, la population abandonne leur résidence en vue de ne pas être tuée par des balles assassines.

Ce vendredi 3 mars 2023, le journal en ligne, Universel Magazine a visité quelques zones qui sont sous tension depuis quelques jours suite au déclanchement de cette guerre. Des institutions publiques et privées ferment leur porte.

Au champ-de-mars, nous avons rencontré des policiers qui s’instalent malgré les tirs qui se font entendre. En raison de leur comportement de m’en foutisme, nous avons questionné quelqu’un d’entre-eux.

« Sans équipements, que voulez vous que nous fassions dans cette situation? » a répondu un policier en colère.

Plus loin, un autre policier, un agent de l’Unité Départementale et de Maintien d’Ordre (UDMO) nous explique que sa situation est extrêment difficile et malgré tout, il doit faire le mieux de lui pour vivre avec sa famille.
« Ak 2 pitit, 1 madanm, ou panse m pral pot tèt mwen ale? Monchè, si se pou mwen, Ariel Henry a vin met lòd » a-t-il conclut.

À Lalue, des agents de l’UDMO s’expriment sur le même ton, ils accusent les autorités qui ne veulent pas accompagner l’institution policière.
« Je préfère passer tout mon temps à l’immigration à Lalue » précise cet agent de la PNH.

Il faut souligner que des citoyens ont été bléssés à Nazon, Delmas 24, Christ-Roi et Delmas 2 ce vendredi 3 mars 2023 en raison de la guerre des gangs, a confirmé notre rédaction.