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Haïti : l’état d’urgence prolongé d’un mois à Port-au-Prince

Les autorités, qui ont perdu le contrôle de larges zones de la capitale au profit de bandes criminelles, ont publié un « arrêté instaurant l’état d’urgence sécuritaire ».

Les autorités haïtiennes ont prolongé jeudi d’un mois l’état d’urgence dans la capitale Port-au-Prince, au moment où le pays fait face à une forte poussée de violence des gangs.

Alors que le contrôle de larges zones de la capitale est revenu au profit de bandes criminelles, le journal officiel a publié un « arrêté instaurant l’état d’urgence sécuritaire sur toute l’étendue du département de l’Ouest », qui comprend Port-au-Prince, « pour une période d’un mois ».

Un premier état d’urgence et un couvre-feu – difficilement applicable – avaient déjà été déclarés dimanche après l’attaque de prisons par des gangs ayant provoqué l’évasion de milliers de détenus. Un nouveau couvre-feu nocturne a également été décrété jeudi, et ce jusqu’à lundi, de 18h à 5h dans le département de l’Ouest.

« L’état d’urgence est renouvelé pour un mois, quant au couvre-feu il sera appliqué au besoin », a assuré une source gouvernementale à l’AFP.

Mercredi soir, une nouvelle antenne de police a été incendiée dans Port-au Prince, a indiqué à l’AFP Lionel Lazarre, coordonnateur général du Syndicat national de policiers haïtiens (Synapoha), mais les policiers ont eu le temps de le quitter avant l’attaque. Selon ce responsable syndical, l’assaut était planifié depuis le week-end dernier.

Les bandes criminelles, qui contrôlent notamment les routes menant depuis Port-au-Prince au reste du territoire, s’en prennent ces derniers jours à des sites stratégiques du pays. Selon un décompte du Synapoha, depuis le début des attaques coordonnées des gangs, 10 bâtiments de police ont été détruits et deux prisons civiles attaquées et vidées de leurs détenus.