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Séisme du 12 janvier 2010: 13 ans après, plus rien ne bouge

Le mardi 12 janvier 2010, un séisme de magnitude 7,3 a secoué Port-au-Prince, la capitale haïtienne et d’autres villes avoisinantes. La secousse tellurique a causé la mort de plus de 300.000 personnes. 12 janvier 2023, 13 ans après, les séquelles sont encore là et la population semble n’avoir tiré aucune leçon de la catastrophe, les autorités haïtiennes non plus.

4h56 de l’après-midi, un séisme de magnitude 7,3 sur l’échelle de Richter a secoué la capitale haïtienne et ses environs le mardi 12 janvier 2010.

En moins de 40 secondes, beaucoup de bâtiments se sont effondrés, des familles sont en pleure à travers les rues et des centaines de personnes prisonnières sous les décombres, le bilan est lourd, plus de 300 milles personnes sont parties pour l’orient éternel.

Des institutions publiques et privées se sont effondrées, des prisonniers qui se trouvaient au pénitencier National, évadés et nombreux d’entre eux sont morts. Bref, la société haïtienne est à genou face à cette catastrophe.

La communauté internationale se trouve dans l’obligation de se tourner vers nous en vue d’aider les familles sinistrées et faciliter la reconstruction post séisme.

Parlant de reconstruction, il ne faut pas oublier la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) qui était chargée de gérer les 11 milliards de dollars américains promis à Haïti lors de la conférence de donateurs de New-York en mars 2010 et malheureusement, l’Etat haïtien avait administré 4% de ces fonds et le reste de l’aide financière était versée aux ONG et aux organisations internationales qui n’ont rien fait, 13 ans après.

Oui, 13 ans après, le pays ne change pas. Les normes en matière de construction ne sont pas respectées, des familles sont sous des tentes jusqu’à date.

Le gouvernement haïtien avait donné accès aux victimes de se refugier à Canaan sans aucun contrôle et maintenant, la société haïtienne en paie les conséquences puisque actuellement cette zone est considérée comme une zone de non droit avec des groupes de gangs et le pire, le gouvernement n’a aucune capacité d’apporter une solution.

13 ans après, des citoyens élisent domicile dans des maisons fissurées sans se rendre compte qu’il peut y avoir un autre séisme comme celui du 12 janvier 2010 et même pire. Et le plus inquiétant, l’Etat n’a aucune politique de construction de logement, bref d’aménagement territorial. Tout est dicté par la routine.

A bien analyser, beaucoup de citoyens se posent la question, où est passé l’État haïtien, 13 ans après le séisme du 12 janvier 2010? A-t-il une préparation pour éviter le pire si toutefois une catastrophe similaire se reproduise dans le pays?