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France : L’ancien président Nicolas Sarkozy jugé pour corruption

Retiré de la politique française depuis 2016, Nicolas Sarkozy encourt dix ans de prison et un million d’euros d’amende pour corruption et trafic d’influence.

L’ancien président français, Nicolas Sarkozy a comparu dans l’affaire des « écoutes » qui trouve son origine dans un autre dossier qui l’a menacé :  les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

Dans ce cadre, les juges avaient décidé en septembre 2013 de placer l’ancien président sur écoute, et découvert, début 2014, qu’il utilisait une ligne secrète, sous le pseudonyme « Paul Bismuth « , pour communiquer avec son avocat Thierry Herzog.

Selon l’accusation, certaines conversations ont révélé l’existence d’un pacte de corruption : Nicolas Sarkozy a, par intermédiaire de Me Herzog, envisagé d’apporter un « coup de pouce » à M.Azibert pour l’aider à obtenir un poste dans la Principauté de Monaco qu’il convoitait, mais qu’il n’a jamais obtenu.

En contrepartie, selon le parquet, ce haut magistrat a fourni des informations, couvertes de secret, sur une procédure engagée en Cassation par M. Sarkozy en marge d’un autre dossier (affaire Bettencourt), et a tenté d’influencer sur ses collègues.

Par ailleurs, les trois prévenus contestent tout pacte de corruption. « M.Aizbert n’a rien obtenu, je n’ai pas fait de démarche et j’ai été débouté par la Cour de cassation », concernant les agendas, a argué l’ancien président des 2014.

« Je m’expliquerai devant le tribunal parce que moi, j’ai toujours fait face à mes obligations », a-t-il réaffirmé sur la chaîne BMFTV, ajoutant « je ne suis pas un pourri ».

Nicolas Sarkozy n’a eu de cesse de dénoncer une instrumentalisation politique de la justice, multipliant sans succès les recours. La validation des écoutes en mars 2016 par la plus haute juridiction judiciaire avait constitué une défaite majeure pour l’ancien président, qui estimait que la retranscription d’échanges entre un avocat et son client était illégale.

Cette question sera à nouveau âprement discutée lors du procès qui a été renvoyé jusqu’à jeudi en raison de son état de santé.

Avant Nicolas Sarkozy, président de la République de 2007 à 2012, un seul ancien président, Jacques Chirac, a été jugé – puis condamné, en 2011, pour les emplois fictifs de la ville de Paris-, mais sans avoir jamais comparu devant les juges en raison de son état de santé.

 

 

Source : Le Monde

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