Tout se joue ici. Port-au-Prince abrite les auteurs intellectuels et exécutants de notre misère. Ici, c’est le fief des bandits au pouvoir. Ils complotent contre les citoyens honnêtes. Ils glorifient les corrompus, promeuvent les crimes, dillapident les fonds de notre avenir, gaspillent nos taxes, récompensent les bourreaux.
Port-au-Prince, la capitale de l’incertitude, le lieu où ils nous étranglent. Nous y respirons l’oxygène pollué du déséspoir, y regardons leurs shows médiatiques. Les décideurs de nos malheurs nous volent sans aucune gêne. Ils y tuent nos rêves et nous massacrent de temps en temps.
Cette ville est transfomée en un champs, où les chasseurs abattent les gibiers à volonté. Les règles sont imposées par les bandits au pouvoir et alliés du G9. Elle est comme un haut lieu de sacrifice. C’est aussi le lieu où abritait le siège du représentant de Dieu en Haïti, Jovenel Moïse, le corrompu. C’est également l’espace où les crimes d’État sont planifiés. C’est ici que des fils du Pays, des intellectuels sont tombés pour leur conviction de droit. Port-au-Prince est cette portion de terre qui boit goute à goute et fièrement le sang d’innoncents, d’enfants, de femmes et d’hommes qui ne demandent que le mieux-être auquel ils ont droit.
Ici, dans la capitale, la trahison, le bluff et le mensonge sont toujours au rendez-vous. Nos bourreaux ne vivent que de ça. Et leurs défensseurs, notamment dans les médias, nous font la morale du matin au soir. Port-au-Prince ravit notre sourire, déchire nos entrailles, nous rend orphelins, veuves, veufs…
À Port-au-Prince, le ciel n’a pas les mêmes couleurs pour tous. Il est Rose, noir ou gris… tout dépend de votre connexion. Dans le camp des corrompus, il est tout Rose. D’ailleurs Ils disent souvent « Kite Peyi m Mache ». Un Pays unijambiste, sans béquille. À Port-au-Prince, rien n’est certain, sauf une chose: la mort.
Mon corps aux chiens, mon âme à Dieu, et ma plume à ma conscience.
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