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Haïti: l’ONU revoit à la hausse son bilan des violences à Cité Soleil

Après avoir déploré 234 personnes tuées ou blessées lors des violences à Cité Soleil, l’ONU a revu le bilan à la hausse. En seulement dix jours, du 8 au 17 juillet, ce sont donc près de 500 personnes qui ont été victimes de la guerre des gangs.

Le bilan reste imprécis quant aux nombres d’habitants tués ou blessés, mais l’ampleur des violences ne laisse aucun doute. Et l’ONU déplore d’autant plus cette situation que des crimes sexuels ont par ailleurs été commis à l’encontre des filles et des femmes de Cité Soleil, et des jeunes garçons ont été recrutés de force par les gangs.

Dans cette commune, la plus pauvre de l’aire métropolitaine, 3 000 personnes ont été contraintes de fuir leur logement, leur quartier étant devenu théâtre de cette guerre entre bandes armées. Et parmi cette nouvelle vague de déplacés internes, l’ONU recense plusieurs centaines d’enfants non accompagnés.

Depuis plus de deux ans, les gangs qui jouissent d’une très large impunité ont étendu leur emprise territoriale au-delà des bidonvilles de la capitale haïtienne et multiplient les rapts crapuleux. Les Nations unies appellent au maintien d’un corridor humanitaire vers Cité Soleil où l’accès aux soins de santé est limité sinon inexistant et où l’eau et la nourriture font défaut.

Depuis le début de cette flambée de violences, le Premier ministre Ariel Henry ne s’est pas encore exprimé sur cette situation qui a profondément endeuillé une partie de la capitale.

Haïti est englué dans une crise politique issue des dernières élections, tenues fin 2016. L’assassinat du président Jovenel Moïse par un commando armé à son domicile, le 7 juillet 2021, a profondément aggravé la situation.