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Haïti-Protestations : Deux journalistes victimes de violences policières ce 10 février

Des agents de la Police Nationale d’Haïti(PNH) ont attaqué plusieurs journalistes lors d’un mouvement de protestations organisé ce mercredi 10 février dans les rues de la capitale. Les journalistes Dieu-Nalio Chéry et Johnny Fils-Aimé sont sortis blessés.

Des agents de l’ordre ont violemment réprimé la manifestation organisée contre le pouvoir en place ce mercredi en faisant usage de gaz lacrymogènes et balles réelles à plusieurs reprises. .

À titre indicatif,  ils ont délibérément lancé une bonbonne de gaz lacrymogènes à l’arrière d’un pick-up appartenant à la Radio Télé Pacifique où se trouvaient plusieurs travailleurs de la presse.

Le photo-journaliste de l’AP et l’EFE Dieu-Nalio Chéry est sorti blessé au retour d’une bonbonne de gaz lacrymogènes lancées par les policiers, alors que la marche était totalement pacifique.

Son confrère Johnny Fils-Aimé a été également blessé par une grenade lacrymogène. Les deux journalistes ont été transférés dans un centre hospitalier pour recevoir des soins que nécessite leurs cas.

En signe de protestation, les journalistes ont entamé un mouvement avec leurs équipements en l’air. Ce qui n’a pas dissuadé la police à continuer d’envoyer d’autres bonbonnes de gaz lacrymogènes sur ces professionnels.

Le secrétaire d’État à la communication, Eddy Jackson Alexis dit avoir appris « avec émoi que le journaliste Dieu-Nalio Chery a été  victime lors d’une manifestation ce jour dans la capitale ». Le responsable invite la police à être plus prévoyante dans ses interventions tout invitant les journalistes à plus de prudence dans ce métier.

Signalons que cette journée de manifestation a été lancée par des associations d’étudiants de l’université d’État d’Haïti (UEH) pour dénoncer  la décision de Jovenel Moïse de prolonger illégalement son mandat.  Elles ont également condamné le soutien complice de la communauté internationale au pouvoir du PHTK.

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