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Le greffier Marcelin Valentin menacé de mort pour son refus d’ajouter les noms de Réginald Boulos et Youry Latortue à l’assassinat de Jovenel Moïse

Marcelin Valentin, greffier du tribunal de paix de Pétion-Ville a été menacé de mort pour avoir refusé d’introduire dans un procès-verbal les noms de l’ex-sénateur Youry Latortue et de Dr Réginald Boulos, comme faisant partie du complot pour assassiner le président Jovenel Moïse.

Dans une entrevue accordée au journal américain New York Time au cours de la semaine écoulée, Marcelin Valentin, révèle avoir reçu la visite, dans son bureau, d’un homme, qui lui a exigé d’ajouter les noms de Réginald Boulos et de Youry Latortue aux déclarations des suspects, les impliquant ainsi dans le complot de l’assassinat du président Moïse.

Depuis lors, ce greffier soutient être l’objet de menaces de mort sur son téléphone avec ce mémo : Greffier, tu peux t’attendre à recevoir une balle dans la tête », peut-on lire dans un SMS reçu par M. Valentin le 16 juillet, selon une copie de la plainte officielle qu’il a déposé auprès du bureau du procureur. « On vous a ordonné de faire quelque chose, et vous faites le contraire ».

En outre, M. Valentin a déclaré que peu après avoir assisté aux premiers interrogatoires des suspects déténus et avoir noté les déclarations, il a reçu un appel téléphonique du chef de la sécurité de M. Moïse, Jean Laguel Civil, lui demanadant de retracer les révélations faites par les suspects arrêtés.

Des juges de paix et des greffiers travaillants sur le dossier, dénoncent également une fois de plus des menaces de mort dont ils font l’objet, après avoir refusé de falsifier des preuves.

Plus de trois semaines après que les assaillants ont pris d’assaut la résidence de M. Moïse et l’ont abattu de 12 balles dans sa chambre, les enquêteurs haïtiens ont arrêté ou recherchent plus de 50 suspects.

Mais aucun des 44 détenus dont les 18 commandos colombiens à la retraite accusés d’avoir pris part à l’assaut de la résidence présidentielle et plus d’une douzaine d’agents de sécurité chargés de protéger M. Moïse- n’a été inculpé ou traduit en justice.