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Fin de mandat du tiers du Sénat haitien: l’inexistence de nos institutions républicaines

Ce lundi 9 janvier 2023, le mandat du tiers du Sénat restant, présidé par Joseph Lambert, arrive à terme. Dans cette situation, le pays reste sans aucun élu légitime et la population reste en attente d’éléctions pour renouveler le personnel politique.

 

Depuis plusieurs années, nos dirigeants haitiens s’inscrivent dans la démarche de ne pas réaliser d’éléctions dans le pays.

Ce qui a des graves conséquences sur nos institutions républicaines, bref sur la gouvernance démocratique et constitutionnelle d’Haïti. La charte fondamentale du pays prévoit un exécutif bicéphale avec un Président de la République issu des élections et un Premier Ministre émané du parlement, un pouvoir législatif bicaméral et un pouvoir judiciaire. Ce lundi 9 janvier 2023, Haïti se retire totalement du schéma tracé par sa constitution, puisque cette date qui en principe devrait consacrer la rentrée parlementaire, met plutôt fin à l’existence du parlement. Les dix (10) sénateurs ayant constitué le tiers du Sénat restant, les seuls élus légitimes qui restaient d’Haïti depuis les dernières élections de 2015  ont vu leurs mandats arrivent à terme. Le pays s’est réveillé dans l’inexistence totale des trois (3) pouvoirs constitués de l’Etat,  avec un  Premier Ministre, le docteur Ariel Henry,  qui tire sa légitimité d’un tweet d’un membre de la communauté internationale en Haïti.  Le PM n’a aucun mandat, pire aucun pouvoir capable d’arrêter son pouvoir,  il est libre de faire ce qu’il veut à la tête de la 《République》.

Entre temps, l’insécurité bat son plein et il n’épargne personne. Le Sénateur Joseph Lambert, Président de ce qui restait du sénat haïtien, sanctioné par la communauté internationale pour trafic de stupéfiants et de financement des groupes de gangs serait lui aussi frappé par la machine de l’insécurité puisque certaines informations laisseraient croire qu’il aurait été attaqué par des bandits  armés à La Saline le dimanche 8 janvier 2023 et qu’il se serait sorti bléssé.

C’est dans ce contexte d’accélération de l’insécurité dans le pays que le Premier Ministre Ariel Henry  laisse croire que son gouvernement va organiser des éléctions cette année, ce qui laisse perpelxes certains acteurs de la classe politique et de la société civile haïtienne.

La plupart d’entre eux plaide en faveur d’une solution consensuelle haïtienne à la crise actuelle, sans le dictat de la communauté internationale responsable en grande partie dans l’effondrement de notre société.

Il est tout à fait claire que la situation d’Haïti va de mal en pis et il faut trouver une alternative au plus vite mais le pouvoir d’Ariel Henry ainsi que les acteurs politiques de l’opposition font du surplace. Plus rien ne bouge, chaque tentative de dialogue ou de solution consensuelle entre les protagonistes est vouée à l’échec, jusqu’à date des citoyens se posent la question, qui aura le courage de s’engager dans la lignée consistant à dialoguer en vue de mettre le pays sur la voie du changement, du progrès et de la gouvernance démocratique et institutionnelle ?